Séries #23

 Raised by wolves



Alors que les êtres humains se déchirent sur fond de guerres de religion, les robots apprennent qu'il est compliqué et dangereux de vouloir contrôler les croyances des humains. Pendant ce temps, deux androïdes tentent d'élever un enfant humain sur une planète vierge.

Le premier épisode est très prometteur : une série de science-fiction qui plonge au plus profond de la nature humaine et annonce beaucoup de possibilités. Elle reconstruit le mythe d'Adam et Eve créant l'humanité et questionne la nature du lien familial. Elle accroche bien le spectateur, suffisamment en tout cas pour qu'on poursuive sur les épisodes suivant qui vous embarquent. C'est très ambitieux. Peut-être trop. Car la fin est en demi-teinte, coincée par le fil d'intrigues parfois bancales liées aux multiples personnages adversaires et un délire Alien qui laisse un peu pantois. Visuellement ça reste fascinant mais narrativement, ça s'enlise.


Le jeu de la dame



En pleine Guerre froide, le parcours de huit à vingt-deux ans d'une jeune orpheline prodige des échecs, Beth Harmon. Tout en luttant contre une addiction, elle va tout mettre en place pour devenir la plus grande joueuse d’échecs du monde.

Tout commence dans la cave de son orphelinat, où l'homme à tout faire lui apprend les échecs. Beth se révèle prodigieusement douée. Au point de gravir très vite et avec facilité les échelons d'un jeu traditionnellement masculin. C'est très féministe, puisque la jeune fille se heurte de plein fouet aux préjugés de la société occidentale dans les années 60, mais sans revendication particulière. Beth navigue dans ce monde, s'agace parfois, prend ce qu'elle peut, pousse aussi loin que possible. Elle se découvre, combat ses faiblesses et ses démons pour atteindre son but : battre le champion russe, le maître ultime. Un récit initiatique donc. C'est beau, bien interprêté et addictif, même quand on ne connait pas les échecs. Sept épisodes qui se dévorent, avec des personnages taillés avec justesse. À voir !


Hunters


 
En 1977 à New York, une bande de chasseurs de nazis découvre que des centaines de hauts dignitaires du régime déchu vivent incognito parmi eux et complotent pour instaurer un IVe Reich aux États-Unis. L’équipe hétéroclite de Hunters se lance alors dans une sanglante quête visant à faire traduire ces criminels en justice et à contrecarrer leur projet de génocide.

Voici une série qui m'a dérangée par son oscillation permanente entre premier et second degré, entre un humour décalé, à la limite du film de super-héros par moment, et des flashbacks graves sur des scènes se situant dans les camps de concentration. Les premiers épisodes sont clairement emblématique de ce sentiment qui m'a tenu pendant toute la saison :  des personnages caricaturaux qui font craindre un flop total (certains s'en sortiront mieux que d'autres), un traitement visuel irrévérencieux, pour ne pas dire plus, des scènes de camp et pourtant, une envie de voir jusqu'où cela peut mener tant l'idée est originale. Le thème lui, reste classique : justice ou vengeance, notre héros principal devra choisir sa voie. J'ai aimé l'ambiance très seventies mais je ne sais pas dire au final si j'ai vraiment aimé cette série.

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