Séries #28

Shadow and bone, la saga Grisha



Le royaume de la Ravka est maudit depuis des millénaires. Son destin repose désormais sur les épaules d'une orpheline. Alina a été recrutée par l'Armée pour accompagner les Grisha, de puissants magiciens qui luttent contre le brouillard maléfique qui déchire le pays. Quand son ami d'enfance frôle la mort lors de ce raid, Alina doit affronter ses peurs et sa destinée... Le monde des Grisha est dangereux et les pièges nombreux. À qui Alina pourra-t-elle accorder sa confiance, alors que la seule personne sur laquelle elle pouvait compter n'est plus en mesure de l'aider ?

Poser un univers riche et attacher le spectateur aux personnages en huit épisodes seulement ? Voilà un challenge difficile à relever. Du coup, ça prend de sacrés raccourcis au début et les personnages en deviennent caricaturaux. L'histoire n'est donc, pour l'instant, qu'effleurée, mais on sent beaucoup de possibilités, à voir si les saisons suivantes sauront les exploiter. L'univers est suffisamment original, tenté de mythologie slave et une pointe de steampunk, et les décors, accessoires et vêtements sont splendides et dépaysants. Je reprocherai tout de même un manque de cruauté : ça sent un peu trop la série pour ado, où la noirceur ne fait pas vraiment peur et n'est là que pour mettre en évidence la lumière.


Barbares



A travers le prisme de la Bataille de Teutobourg en l'an 9 après Jésus-Christ, le destin de trois jeunes gens qui de l'innocence à la culpabilité, de la loyauté à la trahison et de l'amour à la haine.

J'aime quand les séries ou les films me permettent de (re)découvrir des pans d'Histoire parfois méconnus. C'est clairement le cas ici, avec les prémices de la Bataille de Teutobourg, où on retrouve les Romains affrontant les Barbares, c'est à dire une alliance de différents peuples sur un territoire correspondant à peu près à l'Allemagne actuelle. En fait, le terme "Barbares" s'appliquaient à tous les peuples non gréco-romains.

6 épisodes, c'est court, mais le contexte est rapidement posé et pas très difficile à comprendre. En se concentrant sur un moment très précis de l'Histoire de l'Empire romain, les scénaristes évitent le piège du trop mal dit. Alors oui, les rebondissements se voient à des kilomètres et il y a un problème sur la façon d'aborder la mythologie germanique (qui n'est pas la mythologie nordique). Mais c'est bien filmé, les décors et costumes sont beaux, et il y a du rythme. On notera aussi le vrai effort de ne pas se faciliter la vie en tournant en anglais : non, les réalisateurs optent pour de l'Allemand (bon, on se doute que ce n'était pas le même à l'époque) et deux niveaux de latin ! Bref, on se laisse facilement prendre et on arrive au bout du 6e épisode en regrettant qu'il n'y en ait pas davantage, malgré quelques défauts. Ce n'est pas la série du siècle, loin de là, mais c'est bien sympathique.


Panic


Dans un petit village de campagne éloigné de tout, chaque année les plus âgés risquent leur vie dans un jeu illégal qui peut leur faire gagner beaucoup, beaucoup d'argent, et leur permettre de partir. Des juges anonymes lancent une série de défis aux compétiteurs qui les confrontent à leurs plus grandes peurs. Ils sont 47 au départ de la course, il n'en restera plus qu'un à la fin...

Ca aurait pu s'avérer être une reprise estivale à la mode Hunger Games. Malheureusement, s'il y avait du potentiel (même si c'est déjà vu, une réflexion sur l'entrée dans l'âge adulte, sur le poids de la famille sur sa propre destinée), il y a surtout de grosses lacunes. L'alchimie entre les deux meilleurs amis sensés être amoureux est inexistante, l'actrice principale en fait des tonnes dans le genre "je suis fluette et peureuse mais je me dépasse", les personnages des flics sont crétins au possible (mettre trois jours pour résoudre une énigme que des gamins résolvent en trente secondes) et les derniers épisodes sont catastrophiques sur le plan scénaristique. Au final, ça fait flop !

Commentaires

edwinnaigou a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

Thérapie [Sebastian Fitzek]

Musée du Quai Branly #4 : Amériques