Séries #29

Zombie detective



Un zombie n'ayant plus aucun souvenir de son passé revêt l'identité d'un détective privé pour percer les secrets et les mystères qui entourent son existence.

Le pitch promettait quelque chose d'un peu foutraque et amusant. Et c'est globalement le cas. Il faut dire que l'idée d'un zombie qui apprend à parler et marcher comme un humain et qui rêverait même de redevenir humain permet beaucoup de ressorts comiques. Un hommage au genre mais aussi une façon de tourner en dérision les clichés habituels. Malheureusement ça tire en longueur et par moment ça se prend un poil trop au sérieux, notamment sur les personnages secondaires très clichés justement, même pour un drama coréen. Du coup, au bout de quatre épisodes, on fatigue un peu.


Clean with passion for now


Jang Sun Gyeol est beau et riche, mais souffre de germophobie exacerbée. Il est obsédé par le nettoyage et possède même sa propre entreprise de nettoyage. Cependant, il rencontre une fille insouciante et désordonnée du nom de Gil Oh Sol qui vient d'arriver dans son entreprise comme nouvelle employée. Oh Sol a exercé toutes sortes d’emplois à temps partiel tout en cherchant un emploi à plein temps et n’a pas le temps de sortir avec quelqu'un ou de tout garder propre. Elle a renoncé à la propreté après avoir affronté les dures réalités du monde et tout le monde a remarqué qu'elle porte toujours le même survêtement de marque. Mais elle a une personnalité brillante et n'a pas peur de se salir. Avec l'aide de Oh Sol, Sun Gyeol fait face à sa peur des germes tandis qu'il découvre qu'il est en train de tomber amoureux d'elle.

Je vous le concède, le pitch laisse penser que c'est complètement neuneu. Mais le début de la série est plus agréable et marrant à regarder. Les situations sont cocasses, malgré quelques problèmes de crédibilités (dans le genre personne sale, Oh Sol n'est pas du tout crédible). Et si on prend cela avec pas mal de recul, on s'attache à ces deux personnages. Mais, parce que oui il y a un gros "mais", ça traine beaucoup trop en longueur et du coup finit par se prendre au sérieux, perdant tout le charme initial ! J'ai fini par râler contre les plans à rallonge sur les visages des protagonistes et par m'endormir au milieu d'un épisode sans que rien ne gêne ma compréhension puisqu'en fait la situation n'avait pas avancé d'un iota. Bref, vous pouvez passer votre chemin pour cette fois.


Squid game



Tentés par un prix alléchant en cas de victoire, des centaines de joueurs désargentés acceptent de s'affronter lors de jeux pour enfants aux enjeux mortels.

Eh oui, encore une série coréenne, mais une beaucoup plus connue car elle a beaucoup fait parler d'elle en fin d'année dernière. Personnellement, j'avoue ne pas avoir été vraiment convaincue, tant c'est du déjà vu : une sorte de Battle royale mâtiné de Saw ou de Cube. C'est gore, ça critique un peu la société moderne sud-coréenne, ça peu surprendre par le sens dramatique typique des séries de ce pays, notamment avec les scènes d'émotion qui s'étirent et les mimiques exagérées des personnages. Esthétiquement, c'est beau et coloré, jouant la confrontation entre l'univers enfantin des jeux et les risques de mort pour chaque participant. Pour tenter de survivre, chacun va devoir abandonner son humanité.
Ce n'est pas mauvais, bien au contraire.  C'est juste que j'attendais plus de ce phénomène annoncé : que le récit aille plus loin dans la critique et la remise en cause claire de certains travers, plus loin aussi dans le malaise provoqué lorsqu'on regarde des gens se massacrer pour le plaisir de gagner de l'argent. Et puis si le début est effectivement prenant et original, ça finit par s'enliser dans des clichés et des ficelles courues d'avance.

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
J'avais beaucoup aimé Squid Game et son message optimiste, derrière l'hémoglobine un peu facile.
La chèvre grise a dit…
@ Alex Mot-à-mots : ah, marrant que tu y aies vu un message optimiste, c'est plutôt tout le contraire pour ma part :)

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