Nippon Monogatari [Elisa Menini]

L'autrice : Autrice et illustratrice italienne de bande dessinée née en 1990, Elisa Menini est passionnée de bande dessinée et de culture japonaise traditionnelle. Elle signe ici le troisième et dernier volet de sa trilogie nippone.

L'histoire : Une légende japonaise, un voyage initiatique, une succession de pièges à déjouer, qui marquent comme toujours le destin des héros et des hommes.

Kintarō, que l’on traduit par « garçon doré », est un héros légendaire du folklore japonais. Enfant à force surhumaine, il est élevé par une ogresse sur le mont Ashigara et devient ami des animaux de la montagne.

Entouré de ses fidèles compagnons, il part ici en quête de l’élixir de longue vie, qui seul saurait guérir sa mère mourante.

Mon avis : Nippon Monogatari est le troisième tome d'un triptyque mais il peut tout à fait se lire seul. Je ne sais pas ce que contenait les deux premiers tomes mais celui-ci m'a bluffée par le dessin qui rappelle parfaitement les estampes japonaises anciennes dans un cadre d'ouvrage de bande dessinée franco-belge. Ce mélange pourrait être totalement raté, il n'en est rien, bien au contraire. C'est surprenant, unique, et très lisible. L'autrice a fait un formidable travail graphique pour accompagner le récit initiatique du jeune Kintarō, amené à passer des épreuves lors de l'ascension d'une montagne dans l'espoir de trouver au sommet le remède qui sauvera sa mère malade.



Lors de son périple pour le sommet du mont Ashigara, le jeune homme va être accompagné par des amis dont les pouvoirs l'aideront à vaincre les yokais qui croiseront sa route. Esprits souvent plus inquiétants que malfaisants, ils distillent une ambiance sombre et fantastique. Pour qui n'est pas un peu au fait de la culture japonaise, pas mal d'éléments, jamais expliqués par l'autrice, pourraient paraître absconds. La fin m'a d'ailleurs un peu déroutée tant il n'y a pas vraiment d'explications à la disparition des compagnons de route (pourquoi étaient-ils là ? pourquoi partent-ils maintenant ?).

Graphiquement, cela vaut indéniablement le coup. Narrativement, il manque d'explications pour que tout cela soit plus accessible à la population occidentale, a priori premier public visé.


Nippon Monogatari, d'Elisa Menini
Éditions Ici même
Juin 2022

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