BD Express #33

Cigarette and Cherry, tome 1, de Daishiro Kawakami

L'histoire : Après trois années passées dans un lycée pour garçons, un jeune homme vient d'entrer à l'université. Très vite, il fait la rencontre d'une étudiante plus âgée que lui. Il tombe sous le charme et va tenter de la séduire... Pour ce faire il suit les conseils d'un livre de drague et, bien entendu, ça ne marche pas. Mais la situation n'est pas aussi désespérée qu'elle semble l'être...

Mon avis : Je ne suis peut être pas la bonne cible pour ce genre de manga. J'avoue ne pas avoir compris l'intérêt. Graphiquement, ce n'est pas exceptionnel, mais on sait que les mangakas ne peuvent pas tous avoir le talent graphique de Kaori Mori. Non, le souci c'est l'histoire, qui n'a pas d'accroche autre que ce qui nous est dit dès le début et qui apparaît bien futile : un jeune homme veut perdre son pucelage et jette son dévolu sur la première fille qu'il croise à l'université, pour la simple raison qu'elle fume et qu'il a travaillé le prétexte de demander du feu pour aborder une demoiselle. Il n'est jamais question de sentiments, d'attachement, d'empathie... tout tourne autour de son désir de la revoir pour avancer dans son défi tout à fait personnel. A la limite du harcèlement. Du coup, on a un récit qui flirte avec le malsain et qui, en plus, manque d'une trame narrative claire.


Gone with the wind tome 1, de Pierre Alary

L'histoire: Scarlett O'Hara, jeune fille d'une riche famille d'Atlanta au sud des Etats-Unis, connait une vie douce et confortable, menée au rythme de son caractère déterminé et audacieux. Lorsque la Guerre de Sécession débute en 1861, ses repères s'écroulent, et de lourdes responsabilités s'imposent à elle. Au milieu de la destruction et de la mort, Scarlett rêve pourtant d'amour : celui pour Ashley Wilkes, pourtant promis à une autre, et qu'elle porte secrètement depuis toujours. L'arrivée de Rhett Butler, homme sans foi ni loi, aussi immoral que séduisant, rebattra de nouveau les cartes dont la jeune fille dispose pour atteindre le bonheur.


Mon avis : Le talent d'Alary n'est plus à prouver. J'avais eu un coup de cœur pour son Don Vega. Il faut dire qu'il a été à bonne école avec sa collaboration avec Fabien Nury sur Silas Corey. Ici, on retrouve donc toutes les qualités graphiques et scénaristiques de l'auteur, indubitablement. 

Il fallait de l'audace pour oser s'attaquer à ce monument de la littérature qu'est le chef d'oeuvre de Margaret Mitchell et il s'en tire plutôt bien, même si il est forcément difficile de résumé en deux fois 150 pages un roman qui en fait plus de mille. Alary fait donc des choix : il encre tout le récit sur le personnage de Scarlett. Ca a l'avantage de bien creuser la psychologie du personnage principal, mais on en oublie les rôles secondaires qui paraissent bien pâles à côté. Même Rhett ne tire pas son épingle du jeu. Et du coup, toutes les questions liées  au contexte historique (guerre de Sécession et esclavage) sont complètement laissées de côté. Ce qui est bien dommage. Au final, j'aurais peut être été moins critique si au lieu de lui donner le nom du roman, Alary avait appelé son album tout simplement Scarlett. Cela aurait eu plus de sens à mon avis.


Le secret, de Mike Richardson et Jason Shawn Alexander

L'histoire
: Au lendemain d'une soirée durant laquelle la petite amie de Tommy a participé à des canulars téléphoniques, celle-ci disparaît sans laisser de traces. La victime à l'autre bout du fil serait-elle la responsable ? 

Mon avis : Il y a dans ce court comic une vraie ambiance comme dans un film d'horreur. Les images sombres et dessinées à la peinture, d'une patte nerveuse, donnent toute l'intensité dramatique et jouent parfaitement l'angoisse des situations. Les couleurs, toutes en dégradés de marron et de noir, sont aussi dans le thème. Où comment un simple jeu agaçant vire au cauchemar dans lequel une bande de jeunes va tomber pendant plus d'un an.
 
Bon, le scénario lui, reste très classique et peu original mais tout de même efficace. Le final, un peu rapide et tiré par les cheveux. Mais cela a un goût de nostalgie des années 80. On consomme agréablement même si après coup, on n'en garde pas grand goût.

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