Abandon de lecture #12
L'histoire : Rybatchi, un petit village russe de Sibérie. Ici, tous les habitants sont chasseurs, pêcheurs. Tous sont braconniers. Maintenus dans l'illégalité par une milice corrompue, ils n'ont qu'un rêve : acheter une licence pour vendre légalement le fruit de leurs efforts, sans rien devoir aux autorités. Tout bascule lorsque le braconnier Kobiakov refuse de céder leur dû aux miliciens. Une rébellion s'ébauche et s'enflamme dès l'arrivée d'une unité des forces spéciales venue de Moscou. L'émeute devient fait politique et la chasse à l'ours se transforme en chasse à l'homme. Dès lors un dilemme se pose aux villageois : se soumettre ou partir dans la taïga se refaire une vie, très loin mais enfin libres ?
Mon avis : Si en entamant ma lecture j'avais une envie de dépaysement, j'ai été servie ici en plongeant en pleine Sibérie avec une flopée de braconniers tous copains. Le problème c'est déjà que tous ces personnages portent deux prénoms, un nom de famille, un surnom et un diminutif et que l'auteur désigne un même personnage par ces appellations indifféremment. Vu le nombre de personnages, je n'ai pas réussi à comprendre de qui il était question lorsque j'entamais un chapitre. De plus, ce roman est assez dans le genre nature writing ce qui n'est pas vraiment ma tasse de thé.
Les dames de Marlow enquêtent tome 1 : mort compte triple, de Robert Thorogood
Éditions de la Martinière
L'histoire : Dans la petite ville de Marlow, en Angleterre, Judith Potts, 77 ans, mène la vie qui lui plaît. Elle boit un peu trop de whisky et se baigne toute nue dans la Tamise, et alors ? Au pays des excentriques, elle est la reine !
Un soir, elle entend, provenant de la maison de son voisin, un cri suivi d'un coup de feu. Elle en est sûre : un meurtre a été commis. Mais la police ne la croit pas. Pas d'énigme sans solution pour Judith Potts ! La vieille anglaise passionnée de mots-croisés va se lancer dans l'enquête avec, à ses côtés, Becks, la femme du vicaire, et Suzie, la promeneuse de chien et commère attitrée de Marlow.
Vous reprendrez bien un nuage de crime avec votre thé ?
Mon avis : J'avais longtemps hésité avant de me lancer dans cette série. Était-ce la couverture assez moche qui me rebutait ? J'ai fini par me laisser tenter après tant d'avis positifs lus un peu partout. Malheureusement, après deux semaines, je n'avais toujours pas lu la moitié de ce livre et je me suis rendue compte que je ne m'étais pas du tout attachée aux trois personnages, assez insipides sous de faux air d'excentricité, voire agaçantes. Les situations sont peu crédibles, et je me retiens pour ne pas dire qu'on se fiche du lecteur (ou de la lectrice plus certainement) en proposant des séquences qui n'ont ni queue ni tête et font hausser les yeux au plafond. Le style de l'auteur est plat, et je cherche encore l'humour. Il manque enfin quelque chose qui construise une réelle ambiance cosy. Bref, je m'arrête là et je retourne lire Julia Chapman qui, elle, connaît son affaire.
Atmore Alabama, d'Alexandre Civico
Éditions Actes Sud
L'histoire : Un Français ravagé par un deuil débarque à Atmore, Alabama, et va rôder autour de la prison, à l'écart de la ville. Est-il en quête de dépaysement, de sensations fortes, de vengeance ? Il s'installe chez l'habitant, commence à prendre des habitudes dans la bourgade et rencontre une jeune Mexicaine à la dérive qui semble la seule à pouvoir le comprendre. Un roman noir dense, ramassé, aiguisé.
Mon avis : Je m'attendais à un roman noir, sur fond d'Amérique profonde, au rythme lent mais avec une ambiance pesante. J'ai quitté ce livre à plus de la moitié sans rien avoir ressenti de tout cela. Il ne se passe rien, le style de l'auteur m'a laissée totalement sur ma faim, et c'est aussi déprimée que le personnage principal que je reprenais ma lecture. Le protagoniste paumé fait la connaissance d'une jeune fille paumée, croisant des gens tous meurtris, zonant ensemble, s'ennuyant ensemble. Ça ne fait pas rêver. Et quand j'ai eu l'impression que ça ne menait nul part, que je me suis ennuyée autant que les habitants d'Atmore, j'ai préféré arrêter.
Des mauvaises pioches, c'est toujours décevant.
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