Le Cercle de la Croix [Iain Pears]

L'auteur : Docteur anglo-saxon en philosophie et historien d'art, il a travaillé pour l'agence Reuters jusqu'en 1990, puis est devenu conseiller pour plusieurs émissions consacrées à l'art auprès de la BBC ou de Channel 4. Il a écrit une série de romans policiers se déroulant dans le monde de l'art, débutée avec L'Affaire Raphaël, et aujourd'hui prolongée par 6 autre titres.

Il s’est aussi imposé sur la scène littéraire mondiale avec Le Cercle de la Croix, en 1998, Le Songe de Scipion, en 2002 puis Le Portrait en 2006.

L'histoire : Université d'Oxford, 1663. Le professeur Grove est retrouvé mort dans son cabinet. L'autopsie est formelle: il y a des traces d'arsenic dans son foie. L'enquête conduit à l'arrestation de sa servante. Interrogée, elle est jugée, condamnée et exécutée. Que s'est-il passé réellement ce jour-là? A ces questions quatre témoins apportent des réponses différentes et contradictoires. Le premier est Marco Da Cola, médecin vénitien, qui se trouvait à Oxford au moment des faits. Son témoignage est contredit par celui de Jack Prescott, fils d'un traître mort en exil, ainsi que par celui du Dr John Wallis, maître espion au service du pouvoir. Il faudra attendre le récit de John Wood, historien, pour entrevoir ce qui pourrait être la vérité.

Mon avis : au moment de la sortie de ce livre, l'histoire m'avait attirée et j'avais acheté l'ouvrage en grand format. Après m'être plongée dedans, j'avais vite déchantée ! Non seulement il ne s'agit pas, contrairement à ce qu'on pourrait croire, d'un policier historique, mais en plus le rythme est d'un lent !!!! Soporifique à mon goût. Le Cercle de la Croix est bien un des rares romans que je n'ai jamais fini (je ne connais même pas l'explication du titre). Je n'ai tenu que les 2/3 du roman. Le rythme est lent, on ne sait pas où l'auteur nous emmène. Le livre est suffisamment gros pour qu'on se sente rapidement asphyxié par la prose de Iain Pears. Je ne sais pas trop quoi en penser au final : je suis dégoûtée de Iain Pears, mais quelque part je me dis que si j'avais été prévenue que ce n'était pas un policier historique, j'aurais peut être mieux tenu le coup et obtenu le fin mot de l'histoire. En effet, l'aspect énigme est complètement annexe. Ce n'est absolument pas le sujet de ce livre. Il s'agit bien plus d'un roman historique, une peinture des moeurs de l'époque et du monde médical.

Commentaires

Pimpi a dit…
Mince, il est dans ma PAL parce que j'aime bien lire une même histoire racontée de plusieurs points de vue... bon, j'essaierai quand même, on ne sait jamais...
La chèvre grise a dit…
Oui Pimpi, ne te décourage pas à cause de moi. Ma moitié l'a lu il y a peu et, même si il a trouvé le style assez lent, il a bien aimé l'histoire.
Du moment que tu ne t'attends pas à un roman policier mais plus à un témoignage de l'époque, ça devrait aller :-)
gruikman a dit…
La demi-moitié confirme, il faut s'accrocher parce que ça vaut quand même le coup, ne serait-ce que pour la culture personnelle même si l'auteur aurait pu condenser un peu pour éviter le côté "traité d'histoire". On apprend un tas de choses intéressantes sur l'époque, les relations entre les puissances en europe (un autre regard sur la France :)), les suites du règne de Cromwell, les soubresauts religieux en Angleterre et surtout sur la vie des gens, l'organisation de la société (c'étaient vraiment des salauds ces nobles et on a bien fait de les guillotiner :):)) et aussi sur les pratiques médicales en 1600, comme par ex, le fait que les médecins goûtaient l'urine de leurs patients pour établir un diagnostic (J'imagine la tronche de mon généraliste qui ferait ça aujourd'hui :)). Et puis ça montre un autre regard sur Oxford et ça ne m'a pas donné envie d'y aller: c'était glauque Oxford à l'époque :):):)... bon courage!!!

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

MAM Paris #10 : Le peignoir jaune de Tal-Coat

Musée du Quai Branly #4 : Amériques