Les Thanatonautes [Bernard Werber]

L'auteur : Bernard Werber, né en septembre 1961, est un écrivain français de science-fiction. Après des études de criminologie puis de journalisme, il devient journaliste scientifique, puis se consacre à l'écriture.

L'histoire : L'homme a tout exploré : le monde de l'espace, le monde sous-marin, le monde souterrain ; seul le continent des morts lui est inconnu. Voilà la prochaine frontière. Michael Pinson et son ami Raoul Razorbak, deux jeunes chercheurs sans complexes, veulent relever se défi et, utilisant les techniques de la médecine comme celles de l'astronautique, ils partent à la découverte du paradis.
Leur dénomination ? Les thanatonautes. Du grec Thanatos (divinité de la mort) et nautès (navigateur). Leurs guides ? Le livre des morts tibétain, le livre des morts égyptien mais aussi les grandes mythologies et les textes sacrés de pratiquement toutes les religions.
Peu à peu les thanatonautes dressent la carte géographique de ce monde inconnu.

Mon avis : Le début ne m’a pas emballée. Sans me rebuter toutefois puisque je suis arrivée au bout de ma lecture. Mais quelque chose m’a tout de suite gênée : je n’avais pas d’attente, pas d’espoir de découverte particulière pour me faire tourner les pages. L’auteur a d’ailleurs reconnu lui-même avoir écrit certains passages en écriture automatique. Il s’agit plus d’une succession d’espaces dont le mystère est percé au fur et à mesure.
À mon goût, l’auteur ne va pas assez loin dans son délire, dans l’univers qu’il nous dépeint : il oublie certains éléments qui génèrent des incohérences. Par exemple, l’histoire du cordon qui relie une âme à son corps. Tant que celui-ci n’est pas coupé, l’âme peut revenir dans le corps. Mais ce cordon a une taille limite, qui gêne les thanatonautes pour passer dans les différents espaces qui forment le monde des morts. Pourtant, d’un seul coup, ce problème ne se pose plus alors qu’il n’a pas été réglé : les thanatonautes franchissent un mur séparant deux espaces sans nous dire comment ils ont pu régler la difficulté précédemment rencontrée ! Bizarre. Sur le même principe, pour diminuer la fragilité de leurs cordons, ils décident de les entrelacer pour les rendre plus solides. Soit, mais la longueur devrait s’en trouver diminuée ! Mais non, aucun problème de ce côté-là pour l’auteur…
Le livre alterne chapitres concernant l’histoire elle-même et chapitres sur les différentes mythologies/religions/croyances en rapport avec l’au-delà. Intéressant au début, mais à la longue, je me suis fatiguée de voir ma lecture saucissonnée ainsi et j’ai fini par lire les chapitres sur la mythologie en diagonale.
Au final, ce qui est le plus intéressant, c’est la description des différents espaces, ce que provoquent sur Terre ces découvertes (engouement, effroi,…), et surtout le dernier des espaces : cette idée que toutes les religions décrivent la même chose mais en usant de paraboles différentes ; les échanges avec les Archanges et les Anges ; l’équilibre du Bien et du Mal, du Yin et du Yang, qui entrent en conflits pour donner naissance aux plus grandes idées, celles qui font avancer l’humanité sur le chemin de la connaissance ; des cycles de réincarnation (malgré le point Godwin atteint, était-ce nécessaire ?), et le comportement humain, si bien décrit. La fin est bien meilleure que le début et est à l’origine de mon avis mitigé : sur un tel sujet, aussi universel, je pense qu’il y avait moyen d’être plus ambitieux et d’emmener le lecteur beaucoup plus loin ! Il n’en reste pas moins que ce livre est une ode à la vie et à la curiosité.

Commentaires

Cachou a dit…
J'avais adoré ce livre quand j'étais ado, c'était mon préféré de l'auteur. Je pense que si je le relisais maintenant, vu ma considération décroissante pour l'auteur au fil des années, je serais encore plus critique que toi envers lui.

Si jamais, l'auteur est allé "plus loin" (en quelque sorte), en publiant des suites, dans le royaume des anges, puis dans le royaume des dieux.
La chèvre grise a dit…
@ Cachou : je ne pense pas retenter d'ici un bon bout de temps. Un jour peut-être, je tenterai son grand classique "Les fourmis"...
Alex Mot-à-Mots a dit…
Le premier est pas mal, mais la suite, bof.

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