Rosa Candida [Audur Ava Ólafsdóttir]

L'auteur : Audur Ava Ólafsdóttir est une écrivaine islandaise, professeur d’histoire de l’art et directrice du musée de l’Université d’Islande née en 1958 à Reykjavik.

L'histoire : Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s’en rendre compte les dernières paroles d’une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C’est là qu’Arnljótur aura aimé Anna, une amie d’un ami, un petit bout de nuit, et l’aura mise innocemment enceinte.
En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d’Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.

Mon avis : Une fois n’est pas coutume, je suis pour ma part assez déçue de ce roman. Non pas qu’il ne soit pas agréable, loin de là ! On se laisse en effet porter assez bien par le personnage principal, ce jeune Arnljótur, qui est vraiment sympathique, et dont le questionnement existentiel ne peut que nous parler. Les personnages secondaires sont eux aussi très attachants, comme ce père protecteur et perdu depuis la mort de sa femme, la jeune Anna et la petite Flora Sol, toute mignonne et pleine de vie. Nous suivons donc Arnljótur et sa vie, alors qu’il se cherche : quel but à sa vie, que va-t-il pouvoir en faire ? Il sait aimer le jardinage et c’est, poussé par cette passion, qu’il prend quelques mois pour aller travailler dans un pays étranger dans une roseraie. Il découvre la vie. Il grandit et ouvre les yeux sur le monde qui l’entoure. Nous les ré-ouvrons avec lui, sous la jolie lumière d’Audur Ava Ólafsdóttir.
C’est intemporel (aucune indication de lieu ou de temps). C’est rafraichissant et attendrissant aussi. Il m’a fallu un peu de temps pour me laisser porter par le style et par l’ambiance douce amère qui se dégage. Notons aussi que j’ai été plus sensible aux détails sur les roses, d’ailleurs peu nombreux, qu’aux problèmes culinaires d’Arnljótur et de son père. L’auteur évite l’écueil de tomber dans la romance niaise. Mais tout le monde en a tellement fait des montagnes que je m’attendais à quelque chose de particulier que je n’ai pas trouvé ici. C’est au final assez pâle et on peut trouver l’équivalent dans d’autres romans qui sauront peut être plus nous toucher.


Commentaires

J'avais aimé ce livre pour tout ce qui s'en dégageait !
pom' a dit…
j'ai très envie de le découvrir mais me voila averti : de ne pas trop en attendre ;)
La chèvre grise a dit…
@ Clara : j'ai trouvé ça sympa mais sans plus en fait. J'avoue que je préfère de loin ma lecture actuelle et ce qui se dégage d'une ambiance tout aussi douce sous la plume de Marie-Sabine Roger.

@ pom' : c'est bien mais pas transcendant à mon goût. Alors oui, tu auras plus de chance d'apprécier si tu n'en attends rien.
Alex Mot-à-Mots a dit…
Ce roman m'a déçue également. J'ai trouvé qu'il mettait trop de temps à démarrer.
La chèvre grise a dit…
@ Alex Mot-à-Mots : moi j'ai surtout eu l'impression que la 4e de couv' en disait trop. Elle raconte presque les 2/3 du livre. Et comme il ne se passe pas grand chose car c'est plus un livre d'ambiance que d'action, ça laisse peut de place à la surprise.
Leiloona a dit…
Après tout le monde, je l'ai acheté il y a 15 jours, il m'attend donc ! :D
Nane a dit…
Ta déception illustre exactement la crainte que j'ai eue, et qui a fait que je ne l'ai pas acheté. Me voilà donc confirmée dans mon idée : j'ai d'autres lectures plus urgentes.
Nane a dit…
En littérature islandaise, et toujours chez Zulma, je te conseille vivement La lettre à Helga, de Bergsveinn Birgisson. Je suis en plein dedans, impossible de le quitter!
La chèvre grise a dit…
@ Nane : ça tombe bien, je devrais bientôt le recevoir avec Price Minister !

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