Avant d'aller dormir [S.J. Watson]

L'auteur : Né en 1971, S.J. Watson est un auteur anglais. Il a fait des études de physique avant de travailler dans des hôpitaux. Avant d'aller dormir est son premier roman.

L'histoire : Chaque matin, c'est le même effroi. La même surprise.
En se découvrant dans la glace, Christine a vieilli de vingt ans. Elle ne connaît ni cette maison, ni l'homme qui partage son lit.
Et chaque matin, Ben lui raconte. L'accident. L'amnésie...
Ensuite, Christine lit son journal, son seul secret. Et découvre les incohérences, les questions, tout ce qu'on lui cache chaque matin, posément. Peut-être pour son bien... Peut-être pas.

Mon avis : Comme quoi, parfois, le marketing peut fonctionner sur la pauvre lectrice que je suis. Car c'est après avoir pas mal entendu parler de ce roman chez Sonatine que j'ai fini par craquer en librairie devant la version poche ornée de ce bandeau racoleur.
Mais pour le coup, le marketing ne ment pas. Ce roman est vraiment vraiment très bien construit et efficace. Il m'a tenue éveillée longtemps pour avancer de quelques pages supplémentaires. Le laisser parce que le trajet en RER était terminé a été frustrant, limite pour une fois j'aurais aimé un incident de parcours, le comble pour une parisienne qui râle régulièrement contre RATP et SNCF !
Ces amnésies pour lesquelles la médecine ne trouve aucune explication sont un des phénomènes médicaux qui fascine. Ce que le corps est capable de se faire, bien au-delà de la volonté propre, sans que l'on y trouve la moindre explication est forcément intriguant. Car après tout, nous sommes composés de la somme de nos souvenirs. Sans eux, nous ne serions plus rien : sans passé, sans futur et un présent difficile à vivre et ressentir. C'est forcément effrayant et donc un très bon sujet pour construire un polar. Encore faut-il l'écrire de façon originale et cohérente, car ce n'est pas la première fois qu'un auteur prendra l'amnésie comme point de départ. Le petit défaut qu'on pourrait reprocher à ce livre, c'est le postulat d'une amnésie journalière. J'ai eu un peu de mal à croire que Christine pouvait se souvenir toute la journée mais que dès qu'elle s'endormait le soir, tout disparaissait, alors que ce n'était pas le cas lors d'une sieste. Et puis, dans ce cas, à sa place, je pense que j'aurais essayer de passer une nuit blanche pour pouvoir enchaîner deux jours en conservant mes souvenirs.
Passons sur ce point, qui est bien le seul que je reprocherai à l'auteur. Car pour le reste, c'est un roman dans lequel j'ai littéralement plongé. Je l'ai dévoré. Il joue davantage sur une montée de la pression que sur l'action. C'est pourquoi je le qualifierai plus de thriller psychologique, un peu comme Comme une ombre d'Elizabeth Haynes. J'ai échafaudé plusieurs scenarii possibles pendant ma lecture, les revoyant tour à tour en fonction des éléments qui apparaissaient sous mes yeux, soupçonnant tout le monde. Le bon scénario, je l'avais très fugacement envisagé, mais sans m'y attarder. J'ai pensé que chaque personnage devait être fou, peut-être même l'auteur. Mais cela ne m'a pas empêchée trente secondes de me faire balader par l'auteur tout du long. Je souhaitais savoir, lire plus vite, j'étais tentée d'aller voir à la fin du livre quelle était la solution. Mais comme je ne voulais pas gâter mon plaisir, j'ai résisté et simplement continué à lire.
Un véritable page-turner donc ! Du genre qui vous fait dire à la fin : rhoooo, nom de Zeus ! (Vous noterez que je reste polie ici, mais j'ai été un petit peu plus vulgaire dans la réalité).

Commentaires

matelas bultex a dit…
Merci pour la recommandation. Gardien définitive.
pom' a dit…
j'ai beaucoup aimé cette lecture
Sandrine a dit…
Dans ma PAL depuis sa sortie en grand format : et si je le lisais cet été...
Alex Mot-à-Mots a dit…
Un polar vraiment passionnant, tu as raison.
Karine:) a dit…
J'étais certaine que je l'avais chez moi... mais bon, il semble que je sois mélangée. Again. Noté, donc.

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