La main d'Oberon & Les cours du Chaos [Roger Zelazny]

Quatrième et cinquième tomes de la saga des Princes d'Ambre de Roger Zelazny, après Le signe de la licorne.

L'histoire : Un péril mortel menace le royaume d'Ambre. Une lèpre noire envahit inexorablement la Marelle, ce labyrinthe magique qui permet aux membres de la famille royale de voyager d'ombre en ombre et de manipuler le temps.
Est-ce le fait d'un des princes qui, avide de pouvoir, n'hésiterait pas à mettre en jeu l'existence même du royaume ?
Faut-il y voir l'intervention des puissances maléfiques qui hantent les Cours du Chaos ?
Ou bien la main d'Oberon, le roi disparu dont les princes d'Ambre redoutent le souvenir ?

Mon avis : J'ai repris La main d'Oberon en ne me souvenant plus trop de ce qui s'était passé. Comme quoi, il ne faut jamais trop attendre entre 2 tomes. Mais vu la trame au final assez simpliste, même si les alliances entre frères et sœurs sont elles plus complexes à suivre, j'ai rapidement retrouvé mes petits. Après avoir terminé La main d'Oberon, je me suis dit qu'il ne fallait pas attendre avant de terminer ce premier cycle de Corwin et de lire Les cours du Chaos. En effet, les 5 tomes suivants ont été écrit quelques dix ans plus tard et reprennent les aventures du fils de Corwin, Merlin.
Oberon refait donc surface, caché derrière les traits d'un des personnages qui accompagnent notre héros. Dès lors qu'il revient sur le trône, chacun calmera ses ambitions et suivra ses directives sans chercher plus que ça à comprendre. C'est un peu facile. D'autant que je n'ai pas forcément compris pourquoi il était parti dans un premier temps.
C'est mal écrit, je l'ai déjà dit, dans un style faussement simple. Un exemple : au début du tome 4, un paragraphe d'une dizaine de ligne explique la disparition d'un personnage sur la Marelle originale. Il faut attendre la fin du paragraphe pour comprendre, à travers le verbe hennir utilisé, que ce personnage n'est pas un être humain mais un cheval ! De même, les descriptions du parcours des différentes ombres pour aller d'un point à un autre est franchement répétitif et redondant. On le retrouve systématiquement dans chaque tome. En tant que lectrice, j'avais compris dès la première expérience, largement décrite. Pas la peine de m'en faire une tartine à chaque voyage.
Il semblerait que la traduction soit également de mauvaise qualité, ce qui bien évidemment n'aide pas. Le personnage qui se nomme Julien au début du roman devient Julian à la fin, dans le même volume. Dans ce premier cycle, nous entendrons parler de l'Ombre dans laquelle il s'installe, Arden parfois aussi nommée Ardennes. Un minimum de travail d'homogénéisation n'aurait pas fait de mal, d'autant que des traducteurs différents ont été sollicités.
Encore une fois, c'est vraiment dommage tellement les concepts et les idées ont tout pour plaire et dessiner une grande histoire vraiment prenante.
Vous l'aurez compris suite à ce billet, je ne lirai pas le second cycle, qui a en plus la réputation d'être un peu moins bon.

Commentaires

Loesha a dit…
Ça dénonce ! Pourquoi tant d'engouement alors pour cette série ?
La chèvre grise a dit…
A priori, parce que les concepts sont assez intéressants : un jeu de cartes qui permet aux princes de communiquer entre eux de façon assez pousser, des mondes parallèles qui peuvent être manipulés par la simple volonté, une marelle qui est un reflet de la vie des princes...
Et puis, il semble que la traduction précédente a été de bien meilleure qualité par rapport à celle-ci, complètement bâclée. Bon, il n'en demeure pas moins que l'auteur n'est pas un grand styliste :-)
Carole a dit…
Je suis en train de la lire (ancienne traduction, je n'ai pas de changement de nom en cours de route). Il me reste le dernier tome. Je ne pense pas non plus lire le second cycle. Il y a d'excellentes idées, mais la construction du récit se montre monotone au fil des tomes. Je trouve aisé de sauter des pages par-ci par-là.

Le plus fascinant pour moi à cette lecture est de voir clairement à quel point il a influencé d'autres auteurs du genre aujourd'hui (entre les concepts et les noms qu'on retrouve ailleurs), mais pour l'histoire en elle-même, je l'aurais souhaité plus addictive.

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