Barbe Bleue [Amélie Nothomb]

L'auteur : Amélie Nothomb est une auteur belge née en juillet 1966 à Etterbeek.

L'histoire : Saturnine Puissant, jeune professeur à l'École du Louvre, répond à une annonce de colocation trop avantageuse pour être tout à fait normale et pénètre dans le monde à la fois luxueux, surprenant et macabre de l'aristocrate espagnol Don Elemirio Nibal y Milcar. L'évolution de leur relation poussera la jeune femme à réfléchir et peut être reconsidérer sa conception des normes relationnelles et de la rationalité du mode de vie de son insolite colocataire, Barbe Bleue philosophe des temps modernes.
« La colocataire est la femme idéale ! »

Mon avis : Amélie Nothomb et moi, ce n'est pas une histoire d'amour. L'idée qu'un auteur puisse sortir un roman tous les ans me laisse fortement sceptique sur la qualité desdits romans. Un ami m'ayant prêté un jour Attentat, vite lu, j'ai pu me faire un avis, guère positif puisque je n'en ai jamais relu. Je ne suis pas l'actualité de l'auteur, et je serai totalement passée à côté de celui-ci si George n'en avait parlé sur son blog. L'idée de la réécriture d'un conte m'a séduite et j'ai tenté l'aventure. Mais, définitivement, je crois que Amélie Nothomb n’est pas pour moi. Comme le précédent que j’ai eu l’occasion de lire, celui-ci aura été vite lu et sera vite oublié.

À l’époque actuelle, dans un Paris où le marché de la location est épouvantable. Saturnine ne trouve pas d’appartement dans ces modestes moyens et se doute que l’annonce passée par Don Elemirio est surement une arnaque. Qu’importe, elle va tenter le coup, et remporter l’appartement.

Les thèmes de la confiance, de l’obéissance, sont développés. Qu’est-ce que l’amour entre deux êtres ? Qu’est ce qui fonde la relation à l’autre et y a-t-il possibilité dans un couple de garder un jardin secret ? La modernité du conte insufflée par Amélie Nothomb tient en ce que la femme ici décrite, Saturnine, n’est pas bêtement guidée par le caractère supposé féminin de la curiosité maladive. Elle réfléchit, cherche à comprendre, sans être plus que ça tentée d’ouvrir la fameuse porte défendue. Au détour des dialogues entre Don Elemirio et Saturnine, d’autres thèmes sont abordés également : religion, inquisition, folie, les caractères humains comme palette de couleurs…

Pour le décor, tout baigne dans un luxe et un faste à la limite de l’écœurement. Tout est or et le champagne coule à flots. Les marques citées doivent d’ailleurs se frotter les mains.

Ce récit qui se veut pseudo-philosophique reste en fait assez superficiel. Et c’est un sentiment renforcé par la construction faite à 80% de dialogues, relevant davantage de l’affrontement verbal entre deux personnages que de la construction d’une réflexion.

En bref, totalement dispensable à mon sens.

Commentaires

Mangolila a dit…
Ah, c'est dommage! Je l'ai bien aimé, ce livre, moi, sans que ce soit un indispensable non plus mais le moment de lecture était agréable.
La chèvre grise a dit…
@ Mango : je crois que Nothomb n'est pas pour moi, tout simplement :-)
Fleur a dit…
Moi non plus, ce roman ne m'a pas convaincue. Finalement, les seuls romans d'A Nothomb qui ne m'ont pas trop déplus sont ceux biographiques.
Soie a dit…
A part pour ses deux romans basés sur ses séjours au Japon, que j'ai trouvés écrits avec beaucoup d'humour (Ni d'Eve ni d'Adam et Stupeurs et tremblements) je n'accroche pas non plus avec cette auteure.
Kllouche a dit…
C'est aussi l'effet que m'a fait "La cosmétique de l'ennemi" quand j'y repense maintenant (je l'ai lu il y a bien 3 ans). C'est le seul livre de l'auteur que j'ai lu, et je me rends compte qu'elle est purement commerciale ! Dommage !

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