Lune d'argent sur Providence [Herenguel]

L'auteur : Éric Herenguel est né en 1966. Autodidacte, il commence sa carrière en dessinant des histoires courtes de J-P Croquet dans le journal "Tintin". Après un passage par la publicité et l'illustration, il sort ses premiers albums chez Glénat avec la série Carnivores, puis il passe chez Vents d'Ouest avec Krän. En 2005, il publie toujours chez Vents d'Ouest la première partie de Lune d'Argent sur Providence.

L'histoire : 1880, Providence. État du New Hampshire.
Un village dans l'Est des États-Unis, si joli que l'on souhaiterait s'y reposer à l'ombre des sycomores, si les habitants n'avaient cette fâcheuse particularité d'y mourir violemment ! Pourtant il y a bien longtemps que cette riche campagne ne vit plus sous la menace des armes. Alors qui ? Et pourquoi ? Voilà la question obsédante que chacun se pose. Le shérif James Stuart a donc pour mission de trouver si un homme ou bien une bête serait à l'origine de ces crimes...
Pauvre shérif, si peu habitué à de tels excès de violence sur son territoire ! Et puis, que doit-il faire du chien d'une des victimes, et de cette jeune femme, Miss Gatling, trop belle et qui pose mille questions... et le maire, si pressé d'avoir un coupable avant les élections.
"Franchement, je pensais avoir tout vu" se dit James, mais ce qu'il ignore encore, c'est que les nuits à venir lui réservent de terribles cauchemars, aussi glaçants qu'un morceau de viande froide !

Mon avis : Voici un mélange réussi de western et de fantastique. Tout est bien dosé pour susciter l'intérêt du lecteur. Le premier tome est légèrement plus lent dans la mesure où il pose la situation, la ville et les personnages. Le second est plus cadencé du coup. Des personnages très typés par leur caractère : un shérif un peu effacé mais qui se révèle avoir un bon fond, une population plutôt sympathique et accueillante mais qui fait preuve de racisme envers l'Indien dès que la situation échappe à tout contrôle, l'importance de la religion dans ces communautés éloignées des grandes villes... Herenguel en profite pour nous rappeler les difficultés rencontrées à cette époque par ces colons, notamment la difficulté de vivre presque en autarcie.
Quant au graphisme, il est beau. Avec une mention spéciale pour les couleurs ! Les dégradés d'orange et de marron pour les planches extérieures signifiant l'automne servent très joliment l'ambiance. J'ai un peu moins accroché sur les personnages, à l'exception de Cathy, qui est bien dessinée. Mais l'osmose entre dessins et textes est indéniable.

Une histoire complète en deux tomes, que j'ai découverte grâce à Brize et qui a fait un merveilleux cadeau de Noël à offrir !

Commentaires

  1. Hé, hé ! C'est aussi un cadeau de Noël que j'avais fait et il avait bien plu :) !

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  2. C'est d'ailleurs chez toi que je l'ai découvert :-)

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  3. ça a l'air original. J'aime bien la couverture, elle fait "illustration ancienne" un peu comics je trouve.

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  4. C'est la couverture et ce que Brize en disait qui m'avait attirée également. Comme quoi, des fois, l'habit fait bien le moine :-)

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  5. Je confirme, super cadeau de Noël!

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  6. Mais... il était pas pour toi le cadeau !!! :-)
    Contente que ça t'ait plu quand même...

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  7. Ah bon? ;-D
    Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment aimé. C'est drôle, l'humour du duo m'a fait penser à celui du duo de la série "Bones", bien que les histoires n'aient absolument aucun lien.
    Impression reforcée par la dernière page du tome 2...

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