Wilt 1 [Tom Sharpe]

Dans le cadre du circuit de découverte au boulot, c'est le titre que j'ai proposé à mes collègues. Et c'est celui-ci qui a été tiré au sort mi-octobre.
Alors, ni une ni deux, pour être plus pertinente dans mes discussions sur ce livre autour d'un café, j'ai décidé de le relire. Il faut dire que je l’avais lu il y a plus de dix ans tout de même…
L'histoire : C'est en sortant son chien que Wilt réfléchit à la méthode la plus efficace pour se débarrasser de sa femme, devenue bien trop encombrante à son goût. Wilt est à la croisée des chemins : professeur de culture générale dans un lycée technique pour étudiants demeurés, sa carrière est au point mort. Marié depuis bien trop longtemps à une femme frustrée et complexée, Wilt est en quête d'absolu. Il rêve de gloire, une gloire que le monde lui refuse depuis trop longtemps, et de crime, un crime dont il est sûr qu'il ferait craquer les derniers verrous qui ligotent son existence. Bref, Wilt est en crise, la crise de la quarantaine, identitaire et profonde mais incapable de prendre une décision radicale. La rencontre de sa femme avec une (fausse) riche voisine, adepte des jeux du sexe et des mauvais coups, va plonger la famille Wilt dans une centrifugeuse d'événements des plus inattendus...
Mon avis : Avec Tom Sharpe, le monde explose dans tous les sens. Aucun personnage, à l'exception du héros, n'en ressort indemne. Et c'est ce qu'on aime. Ce roman ne fait pas exception à la règle. Henry Wilt se caractérise d’un premier abord par sa mollesse, son manque d’ambition, son acceptation. Il grommelle et supporte. Puis, ridiculisé lors d’une soirée chez les nouveaux amis de sa femme, il décide de passer à l’action.
Mal lui en prend. Il va se retrouver traqué par la police et décidé de faire preuve de caractère face à celle-ci. Au plus grand désarroi de l’inspecteur Flint, et au plus grand bonheur du lecteur, qui voit Wilt s’épanouir dans son maniement de la langue, dans son talent pour imaginer et raconter des histoires, en se servant de ce que ses élèves ont pu lui faire subir.
Au passage, si Tom Sharpe nous conte ici une histoire drôle au possible, il n’en reste pas moins qu’il remet en cause les valeurs de la bourgeoisie et le corps enseignant.
Un livre, vous l'aurez compris, que je ne peux que conseiller à tout le monde pour se dérider un peu, voire beaucoup !
Commentaires
@ Brize : teste. Pas à la suite, mais ça se lit pareillement. J'ai eu les mêmes craintes que toi avec le 4e tome, sorti il y a peu seulement. Et finalement, tout allait bien.
@ Murakami : clairement British :-)
@ Manu : en dehors du "Batard..." et des Wilt, j'accroche moins à ses autrers romans se passant en Angleterre.
je garde le 3 en réserve pour cas de déprime passagère
@ Neph : tu nous diras quand tu y auras gouté :-)