Thérapie [Sebastian Fitzek]

L'auteur : Sebastian Fitzek est un auteur et journaliste allemand, né à Berlin en octobre 1971. Die Therapie est son premier roman, paru en 2006.

L'histoire : Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d’une maladie qu’aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l’a accompagnée chez l’un de ses confrères, elle disparaît.
Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d’une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Or, le dernier roman d’Anna a pour héroïne une fillette qui souffre d’un mal étrange et qui s’évanouit sans laisser de traces…
Le psychiatre n’a dès lors plus qu’un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire.

Mon avis : Le prologue décrit la disparition de la petite Josy, jeune fille de douze ans atteinte d’une maladie inconnue et apparemment incurable. Son père n’aura alors de cesse de la chercher, lui-même ou par le biais d’un détective, tout en noyant son chagrin et sa culpabilité dans l’alcool.
Sans transition, nous voici quelques années plus tard, alors que Viktor est attaché à un lit dans l’hôpital psychiatrique le plus réputé. Il raconte son histoire à un médecin, sous forme de compte à rebours avant le jour J où il découvre la vérité, en partant du jour où, alors qu’il s’est retiré dans sa maison de vacances sur l’île de Parkum, une jeune romancière vient le trouver pour lui parler de ses hallucinations qui mettent en scène une petite fille dont l’histoire ressemble étrangement à Josy. Mais qui est cette femme ?
Ce thriller psychologique m’a happée dès la première page et les suivantes se sont tournées sans que je m’en rende compte. Une sorte de huis clos entre Anna et Viktor s’installe : qui est fou ? On remet en cause la parole de Viktor, pourtant une sommité médicale dont la parole devrait faire foi. A partir de là, à qui et à quoi se fier ! Des personnes font irruptions alors que les portes sont fermées, le chien disparaît, des cauchemars et un rhume qui s’aggrave perturbent la perception de la réalité.
Une bonne partie de l’action se passant sur l’île de Parkum, on ne peut que penser à Shutter Island, bien sûr. Et l’inconvénient majeur, c’est qu’à trop lire de romans psychologiques comme Robe de marié ou Comme ton ombre, on finit par décrypter un petit peu les ficelles : des effets à chaque fin de chapitre qui, même si on les sent venir et sont un petit peu lourd (je chipote), des principes de narration qui induisent volontairement le lecteur en erreur… J’ai eu une idée assez tôt de ce qui se passait, mais comme je n’en étais pas sure et surtout que je n’avais pas toutes les explications, le récit a de toute façon pleinement fonctionné. Je me précipitais pour lire les chapitres suivants. Le lecteur angoisse, stresse, attend. Et après tout, c’est ce qu’on (re)demande !

Une lecture commune avec Reka.

Commentaires

  1. Vu que je n'ai pas adhéré à Robe de marié, que j'avais trouvé trop prévisible, je ne lirai pas celui-ci.

    RépondreSupprimer
  2. Plus emballée que moi, apparemment ! Tant mieux :)

    RépondreSupprimer
  3. @ Manu : forcément. En même temps, une fois que tu vois l'élément perturbateur du roman psychologique, il est facile de prévoir la chute, ou au moins une partie. Celui-ci est bien fichu puisque tout en ayant deviné un peu, je n'ai pas tout trouvé et je ne me suis pas lassée.

    @ Reka : Oui, je viens de voir ça ! Je suis d'accord avec tes reproches, mais disons que ces défauts ne m'ont pas trop gênée au final.

    RépondreSupprimer
  4. J'aime les romans psychologiques mais les découvre depuis peu. Les ficelles du genre me sont donc encore pas mal méconnues et pourtant ce roman, quoique divertissant, m'a paru très (trop) prévisible. Je n'en ai pas moins apprécié la lecture... sur le moment du moins.

    RépondreSupprimer
  5. Tu es plus enthousiaste que Reka... Au final, je ne sais toujours pas si je lirai ce roman un jour !

    RépondreSupprimer
  6. Une "therapie" que j'avais adoré. Il parait que les autres romans de l'auteur sont tout aussi bons.

    RépondreSupprimer
  7. @ Aelys : moi, j'ai passé un bon moment, même si effectivement, certains événements sont prévisibles. Mais bon, l'ambiance "coincés sur une île déserte" m'a plu :-)

    @ Noukette : oui, Reka a davantage de réserve, mais elle a raison sur les points qu'elle aborde. Juste que moi, ils m'ont moins dérangée.

    @ Alex Mot-à-Mots : celui-ci est son premier, ça doit aller en s'améliorant alors :-) Bizarre qu'on en entende pas plus parler sur la blogo !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

Cézembre [Hélène Gestern]