Le poids des secrets 3, Tsubame [Aki Shimazaki]
L'histoire : Lors du tremblement de terre de 1923, qui a dévasté la région du Kanto et entraïné plus de cent quarante mille morts, la Coréenne Yonhi Kim devient, question de survie, la Japonaise Mariko Kanazawa. À la fin de sa vie, alors qu'elle est veuve, mère d'un chimiste et grand mère de trois petits-enfants, le mystère de sa naissance lui est dévoilé : le prêtre catholique qui l'avait recueillie dans son église lors du tremblement de terre, surnommé monsieur Tsubame, était-il l'instrument du destin qui a permis à cette hirondelle de s'élancer hors du nid ?
Mon avis : L'auteur revient ici sur un détail qui n'a été que légèrement évoqué dans Hamaguri. Nous retrouvons alors Mariko, la mère de Yukio. Sa naissance a elle aussi est entourée de secret : elle est la fille d'une Coréenne et ne connait pas son père.
En 1923, après l'invasion de la Corée, beaucoup de Coréens refont leur vie au Japon. Ils sont méprisés par la population, vite accusés de tous les maux et persécutés après le Kanto-daïshinsaï, le grand tremblement de terre. Sa mère n'a d'autre choix que de cacher sa fille dans une église, auprès du prêtre surnommé Monsieur Tsubame, et de la faire passer pour une Japonaise, en la renommant Mariko. Ce n'est que 60 ans plus tard qu'elle découvrira le nom de son père, alors qu'elle se refuse à s'avouer Coréenne.
C'est donc les thèmes de la perte, de l'exil, de l'étranger et des racines qui sont évoqués. Le secret, pour être différent des tomes 1 et 2, n'en est pas moins fort. Toujours dans le même style simple et épuré qui emporte, l'auteur a su écrire là l'histoire que je préfère des trois premiers tomes de cette saga, surtout parce qu'on ressent profondément la douleur de Mariko face à la disparition sans explication de cette mère qu'elle adorait. Elle s'est néanmoins construite en toute discrétion. Et la plume poétique de l'auteur colle parfaitement à son histoire.
Une petite pause, et je me précipite sur le 4e tome.
En 1923, après l'invasion de la Corée, beaucoup de Coréens refont leur vie au Japon. Ils sont méprisés par la population, vite accusés de tous les maux et persécutés après le Kanto-daïshinsaï, le grand tremblement de terre. Sa mère n'a d'autre choix que de cacher sa fille dans une église, auprès du prêtre surnommé Monsieur Tsubame, et de la faire passer pour une Japonaise, en la renommant Mariko. Ce n'est que 60 ans plus tard qu'elle découvrira le nom de son père, alors qu'elle se refuse à s'avouer Coréenne.
C'est donc les thèmes de la perte, de l'exil, de l'étranger et des racines qui sont évoqués. Le secret, pour être différent des tomes 1 et 2, n'en est pas moins fort. Toujours dans le même style simple et épuré qui emporte, l'auteur a su écrire là l'histoire que je préfère des trois premiers tomes de cette saga, surtout parce qu'on ressent profondément la douleur de Mariko face à la disparition sans explication de cette mère qu'elle adorait. Elle s'est néanmoins construite en toute discrétion. Et la plume poétique de l'auteur colle parfaitement à son histoire.
Une petite pause, et je me précipite sur le 4e tome.
ça donne vraiment très envie!
RépondreSupprimerVoilà une saga sur laquelle je lis beaucoup d'avis positifs. Je vais me procurer le premier tome bientôt, d'autant plus que j'adore les romans Babel.
RépondreSupprimerCe que j'ai pu aimer cette série...
RépondreSupprimer@ all : difficile de dire des choses différentes à chaque tome. Ils ont beau évoquer des histoires distinctes, il y a un vrai lien entre chacune, une ambiance commune venant certainement du style, très agréable.
RépondreSupprimerLe 4e tome est lu (mais je crois que je préfère tout de même ce 3e. Le 5e est pour bientôt.
Je ne me souviens plus vraiment de l'histoire de cette série, seulement que j'avais passé un très bon moment à la lire !
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