Les faucheurs sont les anges [Alden Bell]
L'auteur : Alden Bell est le pseudonyme de Joshua Gaylord, professeur d'université vivant à New York.
L'histoire : Temple a quinze ans. Elle ne peut se souvenir du monde tel qu’il était avant, il y a vingt-cinq ans… Avant que les morts ne reviennent à la vie, avant de se retrouver seule ou presque, sans personne d’autre qu’elle-même pour assurer sa survie. Heureusement, elle semble faite pour ça, et son périple sur les routes des États-Unis lui permet de se nourrir chaque jour de la beauté du monde. Pourquoi, dès lors, éprouver le moindre ressentiment pour les autres : les limaces, les sacs à viande… les zombies.
Mon avis : Comme je vous le disais dans mon billet précédent, c'est grâce à MarieJuliet que j'ai sorti ce livre de ma PAL. Elle adore les zombies et il en est question ici. Enfin, pas que...
Gros point positif de ce roman, le personnage féminin de Temple. J'avoue qu'à la lecture de la quatrième de couverture, j'ai craint qu'il ne s'agit de YA. Et comme ce n'est vraiment pas ce que j'ai envie de lire en ce moment, j'étais un peu inquiète. Mais pas du tout. Alors certes, Temple est une fille, et elle n'a que 15 ans. C'est sur ses pas que nous allons arpenté le monde désolé qu'est devenue la Terre, ravagée par on ne sait quel événement 25 ans plus tôt. La narration au présent augmente l'effet d'attachement et de réalisme. Surtout, Temple est une jeune fille tout à fait crédible et loin des clichés habituels. Elle dit des gros mots, aime le Coca avec des glaçons et les crackers au fromage et ne s'intéresse pas plus que ça à ses congénères. Le monde dans lequel elle évolue l'a fait grandir vite. Elle sait tuer les zombies, appelés ici sacs à viande ou limaces, et ne cherche pas à fraterniser particulièrement avec ses semblables. C'est qu'il ne fait pas bon s'attacher, car la vie est déjà assez rude à ne s'occuper que de soi. Temple sillonne les routes d'Amérique, cherchant ponctuellement des refuges dans lesquels se reposer avant de reprendre la route.
Quand on lit des critiques de Les faucheurs sont les anges, on entend souvent la comparaison avec La route. Soyons franc, Alden Bell n'a pas le talent de McCarty. Mais le côté "on-the-road" dans un monde post-apocalyptique est bien là. J'y ajouterai une dose de Walking dead et un soupçon de Des souris et des hommes de Steinbeck (Maury . Sans atteindre le génie de ces auteurs marquants, Bell se débrouille plutôt bien pour construire une histoire, somme toute agréable, avec les éléments obtenus. Temple a donc des interactions avec des humains croisés sur sa route, croisent des mini-sociétés organisées pour survivre. Pourtant, la violence est au final assez édulcorée et c'est dommage car cela enlève du réalisme.
Temple est né dans ce monde d'après. Elle n'a pas connu l'avant, et tout est donc plus évident pour elle. Elle ne porte pas un regard plein de nostalgie sur le passé. Elle n'a pas de sentimentalisme, ayant très tôt appris à vivre à la dure. Elle est forte parce qu'elle doit l'être pour vivre dans ce monde. Elle ne doute pas de ses actions, qui lui sont imposées, même les plus violentes. Mais elle se pose des questions sur sa nature et sa raison d'être. Et c'est la notion de monstre qui la travaille. En est-elle un ? Et là, j'ai forcément pensé à Je suis une légende de Matheson, qui traite également cette question en confrontant humain et zombie.
Bref, un melting-pot de romans préalables, sans grande originalité du coup, mais non dénué de qualités et dont l'auteur réussit à faire une histoire cohérente et bien menée.
Gros point positif de ce roman, le personnage féminin de Temple. J'avoue qu'à la lecture de la quatrième de couverture, j'ai craint qu'il ne s'agit de YA. Et comme ce n'est vraiment pas ce que j'ai envie de lire en ce moment, j'étais un peu inquiète. Mais pas du tout. Alors certes, Temple est une fille, et elle n'a que 15 ans. C'est sur ses pas que nous allons arpenté le monde désolé qu'est devenue la Terre, ravagée par on ne sait quel événement 25 ans plus tôt. La narration au présent augmente l'effet d'attachement et de réalisme. Surtout, Temple est une jeune fille tout à fait crédible et loin des clichés habituels. Elle dit des gros mots, aime le Coca avec des glaçons et les crackers au fromage et ne s'intéresse pas plus que ça à ses congénères. Le monde dans lequel elle évolue l'a fait grandir vite. Elle sait tuer les zombies, appelés ici sacs à viande ou limaces, et ne cherche pas à fraterniser particulièrement avec ses semblables. C'est qu'il ne fait pas bon s'attacher, car la vie est déjà assez rude à ne s'occuper que de soi. Temple sillonne les routes d'Amérique, cherchant ponctuellement des refuges dans lesquels se reposer avant de reprendre la route.
Quand on lit des critiques de Les faucheurs sont les anges, on entend souvent la comparaison avec La route. Soyons franc, Alden Bell n'a pas le talent de McCarty. Mais le côté "on-the-road" dans un monde post-apocalyptique est bien là. J'y ajouterai une dose de Walking dead et un soupçon de Des souris et des hommes de Steinbeck (Maury . Sans atteindre le génie de ces auteurs marquants, Bell se débrouille plutôt bien pour construire une histoire, somme toute agréable, avec les éléments obtenus. Temple a donc des interactions avec des humains croisés sur sa route, croisent des mini-sociétés organisées pour survivre. Pourtant, la violence est au final assez édulcorée et c'est dommage car cela enlève du réalisme.
Temple est né dans ce monde d'après. Elle n'a pas connu l'avant, et tout est donc plus évident pour elle. Elle ne porte pas un regard plein de nostalgie sur le passé. Elle n'a pas de sentimentalisme, ayant très tôt appris à vivre à la dure. Elle est forte parce qu'elle doit l'être pour vivre dans ce monde. Elle ne doute pas de ses actions, qui lui sont imposées, même les plus violentes. Mais elle se pose des questions sur sa nature et sa raison d'être. Et c'est la notion de monstre qui la travaille. En est-elle un ? Et là, j'ai forcément pensé à Je suis une légende de Matheson, qui traite également cette question en confrontant humain et zombie.
Bref, un melting-pot de romans préalables, sans grande originalité du coup, mais non dénué de qualités et dont l'auteur réussit à faire une histoire cohérente et bien menée.
Les faucheurs sont les anges, d'Alden Bell
Traduit par Tristan Lathière
Folio
Août 2013
Aussi vite lu qu'oublié...
RépondreSupprimer@ Sandrine : je le crains aussi vu le manque d'originalité
RépondreSupprimerJ'avais plus accroché, mais au moins il ne t'a pas déplu :-D
RépondreSupprimerDommage que cela ne t'ai pas plu plus que ça. J'avais adoré, j'avais été très touchée par le personnage de Temple. Je n'ai pas ressentie ce manque d'originalité dont tu parles, mais je n'ai pas lu non plus les autres romans dont tu parles.
RépondreSupprimervu que je ne suis pas super fan de zombies et qu'en plus, c'est juste so-so pour toi... passons notre chemin!
RépondreSupprimer@ MJ : non, et puis il était déjà dans ma PAL donc il fallait bien l'en sortir. Je suis contente de l'avoir fait grâce à toi !
RépondreSupprimer@ Zina : c'était sympa mais sans plus. Mais comme souvent, ça dépend de nos lectures précédentes.
@ Karine :) : voilà, je pense pas que tu apprécierais.