Abandon de lecture #7
Le discours, de Fabcaro
Éditions Gallimard
L'histoire : "Tu sais, ça ferait très plaisir à ta sœur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie."
C'est le début d'un diner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu'il vient d'envoyer à son ex. Entre le gratin dauphinois et les amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques.
Mon avis : S'il y a bien quelque chose que je déteste dans la littérature, c'est un personnage central qui s'apitoie sur son sort et ressasse cela encore et encore, sans que rien n'avance jamais, dans un sens ou dans l'autre, au fur et à mesure que je progresse dans ma lecture. C'est exactement ce qui se passe ici. Autant je trouve rafraîchissant l'humour sarcastique et franc des bandes dessinées de Fabcaro, autant je me suis très vite ennuyée dans ce roman, abandonné au bout d'environ 80 pages.
Intrigue à Versailles, d'Adrien Goetz
Livre de poche
L'histoire : Revoici Pénélope, la jeune conservatrice du patrimoine, toujours amoureuse de Wandrille, le journaliste dandy et rieur. Après avoir résolu l'énigme de la tapisserie de Bayeux, elle est nommée au château de Versailles. Dès son arrivée, elle découvre un cadavre, un Chinois et un meuble en trop. C'est effrayant, c'est étrange, c'est beaucoup. Dans ce temple de la perfection et de la majesté vont s'affronter la mafia chinoise et une société secrète qui se perpétue depuis le XVIIème siècle. Des salons aux arrière-cabinets du château, des bosquets du parc aux hôtels particuliers de la ville, Pénélope, bondissante et perspicace, va percer les mystères de Versailles.
Mon avis : Un abandon rapide car je n'accroche pas du tout au style de l'auteur. C'est certes très cultivé, vif et enlevé, mais bon dieu que c'est prétentieux ! Bourré de références qu'on n'a pas le temps de comprendre, ça saute d'un bout à l'autre sans que le lecteur ait la possibilité d'assimiler ce qui lui est décrit. Le personnage de Pénélope est plus agaçant que pétillant. J'ai jeté l'éponge à la page 50.
La péninsule aux 24 saisons, de Mayumi Inaba
Éditions Picquier
L'histoire : Dans un paysage de mer et de falaises d'une beauté paisible, bien loin de Tôkyô, une femme en désaccord avec le monde entreprend la redécouverte d'elle-même et passe des jours heureux d'une grande douceur.
En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt-quatre saisons d'une année japonaise. A la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle se laisse purifier par le vent, prépare des confitures de fraises des bois, compose des haïkus dans l'attente des lucioles de l'été, sillonne la forêt, attentive aux présences invisibles, et regarde la neige danser.
Dans ce hameau au bord du monde, l'entraide entre voisins prend toute sa valeur, les brassées de pousses de bambou déposées devant sa porte au moment de la récolte, et les visites chaleureuses à l'atelier de miel de son amie Kayoko.
Vingt-quatre saisons, c'est le temps qu'il faut pour une renaissance, pour laisser se déployer un sensuel amour de la vie.
Mon avis : Un roman qui m'a longtemps tenté avant que je ne cède. Et, alors que j'aime assez les romans japonais qui prennent leur temps, qui sont des ôdes à la nature, je n'ai pas réussi à entrer dans celui-ci. Il me manquait un fil narratif clair. Ici, on suit au jour le jour les pensées vagabondes d'une jeune femme, qui passe du coq à l'âne. Mais j'aurais plus accroché si j'avais ressenti une évolution dans son caractère, de sa façon de percevoir la vie ou dans ses relations aux autres. Et je n'ai pas trouvé la plume si poétique que ça en plus, d'où un abandon page 50. J'aurais pourtant adoré être emportée par ce récit d'un éloignement de la foule et du rythme trépidant de la ville pour vivre un retour aux sources.
Mon avis : Un roman qui m'a longtemps tenté avant que je ne cède. Et, alors que j'aime assez les romans japonais qui prennent leur temps, qui sont des ôdes à la nature, je n'ai pas réussi à entrer dans celui-ci. Il me manquait un fil narratif clair. Ici, on suit au jour le jour les pensées vagabondes d'une jeune femme, qui passe du coq à l'âne. Mais j'aurais plus accroché si j'avais ressenti une évolution dans son caractère, de sa façon de percevoir la vie ou dans ses relations aux autres. Et je n'ai pas trouvé la plume si poétique que ça en plus, d'où un abandon page 50. J'aurais pourtant adoré être emportée par ce récit d'un éloignement de la foule et du rythme trépidant de la ville pour vivre un retour aux sources.
ah Pénélope et Wandrille... le couple insupportable que je ne voudrais pas dans mes relations !
RépondreSupprimertrêve de bêtises : j'en ai lu deux de cette série et je suis aussi dubitative que toi, là j'essaie Webcam du même auteur, mais je l'ai laissé en plan depuis un moment, pourtant il y a des choses intéressantes
@ XL : ah, heureuse de savoir qu'ils tapent aussi sur le système d'autres lectrices :) Nan, mais ils sont juste insupportables en fait. Je n'en lirai clairement pas d'autres de cet auteur.
RépondreSupprimerJ'hésitais à lire Fabcaro en roman. Merci pour ton avis.
RépondreSupprimerTout comme XL, j'ai lu un autre titre de Goetz, je ne comprends pas du tout l'engouement pour cette série. J'avais trouvé l'intrigue complètement décousue et effectivement les deux protagonistes sont antipathiques et incohérents. Pourtant l'idée de départ était excellente mais c'était complètement raté.
RépondreSupprimerDe mon côté, j'avais bien aimé "Le discours" pour son côté assez rythmé. Je le verrai bien au théâtre... J'ai vu que la version audio est lue par Alain Chabat, ça peut être sympa... si on accroche !!!
RépondreSupprimerSinon, pour Goetz, j'avais lu son premier, "Intrigue à l'anglaise", j'en ai fait une bonne chronique... en septembre 2008 !!! De mémoire, j'avais essayé de lire celui dont tu parles et j'avais abandonné... Je pense que mon exigence aujourd'hui n'est plus du tout la même qu'en 2008 !
@ Alex Mot-à-mots : pour le coup, j'ai parfois déjà un peu de mal à entrer dans ces BD, alors le roman, ça a fait flop.
RépondreSupprimer@ Grominou : je ne peux qu'être d'accord...
@ Miss Alfie : Alors là, oui, je serais assez partante pour voir ce que ça donne en représentation théâtrale ou même en film. Ca peut donner quelque chose de sympa.
Et c'est vrai qu'en vieillissant, on n'aime plus les mêmes choses et qu'on passe moins sur certains désagréments. Après, peut-être que cette "Intrigue à Versailles" est plus mauvaise que la précédente. On m'avait conseillé "à l'anglaise" mais à l'époque, je n'avais trouvé que celui-là.
C'est justement «à l'anglaise» que je n'ai pas aimé... ;)
RépondreSupprimerJ'ai fait le bon choix de lire Le discours avec un autre roman en parallèle (ce qui m'arrive rarement) : cela m'a permis de finir les deux et de trouver pour chacun leurs qualités et leurs défauts ! Chronique à venir un jour ou l'autre...
RépondreSupprimer@ Grominou : arf, je me suis emmêlée les pinceaux :)
RépondreSupprimer@ Philisine Cave : Ça aurait pu être une solution effectivement, surtout que Le discours est somme toute assez court. Mais je n'ai même pas eu envie de chercher à poursuivre autrement.
Non non, pas du tout, je n'avais pas précisé le titre dans mon premier comm'! :D
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