Séries #36

Paris Police 1905



Noël 1904. "Pas de prostituées dans les rues de Paris lors de la nuit sainte" : sous pression politique et médiatique, le préfet est contraint d'organiser une rafle. Il confie la sale besogne à la police des mœurs. Un mort non identifié est découvert au Bois de Boulogne. Suicide... ou meurtre ? Cette enquête entraîne l’inspecteur Antoine Jouin dans un territoire clandestin et secret, où le tout Paris vient assouvir ses pulsions. Jouin va devoir quitter les sentiers battus... à ses risques et périls, pour entrer dans un tourbillon de vice, de corruption et de chantage.

La première saison, Paris Police 1900 se tenait sur fond d'affaire Dreyfus alors que l'antisémitisme gangrénait la société française. On voyait arriver à Paris un nouveau préfet de police, Louis Lépine qui va réorganiser la police. Cinq ans plus tard, avec cette nouvelle saison, il est question de l'homosexualité masculine et du traitement des prostituées. Ces deux populations étaient fichées, et le seront pour les prostituées jusqu'en 1945 et pour les homosexuels jusqu'en 1982 (!). Alors que l'Art nouveau embellit les rues et le mobilier, la société n'est pas belle à voir pour autant.

La série met toujours en avant une belle photographie, on se délecte des personnages historiques et de cette époque sombre, les protagonistes ont psychologiquement grandi et c'est parfait. Le petit bémol pour moi viendra de la construction du récit qui, a multiplié les éléments divers au début a manqué de me perdre. Bien sur, tout se recoupe à la fin mais quand on ne regarde pas tous les épisodes d'affilée, il faut un petit temps avant de recoller les morceaux. En dehors de ce défaut, c'est une série que je continue de voir avec plaisir et j'espère que Canal + la prolongera.



Andor



Une série prequel consacrée au personnage de Cassian Andor, apparu au cinéma dans le film Rogue One.

Je dois avouer que ce personnage de Cassian m'était totalement sorti de la tête. En plus, je n'ai guère apprécié le film Rogue One, alors c'est un peu dubitative que j'ai commencé cette série. Et j'ai été agréablement surprise : l'ambiance Star Wars est là, l'univers est respecté, la tension monte et la pression exercée par l'Empire sur les populations se ressent. Une bonne série immersive, bien plus dense et construite que ne l'est The Mandalorian, peut-être parce qu'elle est plus sombre aussi. Deux bémols cependant : le charisme d'huitre du personnage d'Andor, qui regarde tout autour de lui avec ses yeux vitreux (est-ce le personnage ou l'interprète ?) et les longueurs inutiles des derniers épisodes (on aurait pu réduire à 10 épisodes au lieu de 12). 



Sandman



Après des années d'emprisonnement, le Seigneur des Rêves commence son périple à travers les mondes pour retrouver ce qu'on lui a volé et récupérer son pouvoir.

Je ne connaissais pas l'histoire puisque je n'ai pas lu le comic. Je compte bien l'emprunter prochainement à la bibliothèque car j'ai trouvé l'histoire et l'univers originaux. Le rythme est assez étonnant, avec différents temps forts, mais cela s'adapte parfaitement au thème onirique. Dans les rêves la narration n'a pas toujours un fil très logique. Ici, Rêve va récupérer très rapidement ses attributs et son pouvoir, avant de tomber dans un questionnement existentiel, puis de s'intéresser à un vortex qui pourrait détruire son univers. Disons que tous les épisodes ne se valent pas, certains étant beaucoup plus saisissants que d'autres. Ceux de moindre qualité empêchent la série de devenir culte.
Précisons que la photographie est splendide.

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