Une étude en rouge [Arthur Conan Doyle]

L'auteur : Né en mai 1859 à Édimbourg en Écosse et mort en juillet 1930, Arthur Conan Doyle est en médecin et écrivain britannique, passé à la postérité pour les aventures du fameux détective Sherlock Holmes.

L'histoire : Au n°3 de Lauriston Garden, près de Londres, dans une maison aide, un homme est trouvé mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce alentour. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : Rache ! Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par de sanguinaires Mormons chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que dramatiques Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dévider. Une intrigue tout en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...

Mon avis : Une étude en rouge est la première aventure de Sherlock Holmes, celle qui marque la rencontre avec le Docteur Watson. Si j'ai déjà lu étant plus jeune au minimum Le chien des Baskerville, je n'avais jamais pris le temps de lire les épisodes dans l'ordre. Alors lorsque les éditions Tibert ont proposé ce texte en version illustrée de qualité, j'ai sauté sur l'occasion.

J'ai été étonnée par la construction du récit, Watson et Holmes n'apparaissant que dans la première et la dernière partie, la deuxième étant exclusivement consacrée à l'histoire de Jefferson Hope, qu'on sait être le meurtrier. Cette histoire se passe aux États-Unis au moment de l'installation de la communauté mormone à Salt Lake City. Je m'attendais à ce que Holmes prennent toute la lumière. Et au final, c'était assez habile, cela évite au lecteur d'être par trop confronter au caractère si particulier du détective, qu'on sait pouvoir être difficile à vivre et prétentieux. En l'oubliant sur toute une partie du récit, son personnage est plus digeste, au moins pour une première introduction. Pour autant, cela casse complètement la cinétique, basculant du genre policier au genre western de façon abrupte.

Dans ce premier tome, on voit parfaitement s'installer le rapport entre Holmes et Watson. Ces deux personnages fonctionnent comme un vieux couple et sont tout bonnement fascinants. On devine les failles de Holmes derrière la fabuleuse puissance de déduction. Le docteur Watson se contentant ici d'être un observateur narrateur, assez groupie.

Quant à l'enquête, disons qu'elle est assez banale. Ayant joué au jeu Sherlock Holmes Détective conseil, j'ai bien retrouvé la même ambiance avec tout le souci du détails. Pour autant, la résolution de l'intrigue est tirée par les cheveux et Holmes ne se fatigue pas beaucoup, quoi qu'il en dise, se contentant d'envoyer des demandes de renseignements et une horde de gamins lui amener le meurtrier à domicile.

Certainement pas le meilleur de la saga donc, mais il faut bien commencer.


Une étude en rouge, d'Arthur Conan Doyle
Traduit par Albert Savine
Tibert Éditions
Avril 2023

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