BD Express #38
Les noces des lucioles, tome 1, de Oreco Tachibana
L'histoire : En pleine ère Meiji, Satoko Kirigaya n’a qu’un seul souhait : se marier pour l'honneur de sa famille et ce, même si ses jours sont comptés. Mais alors qu'un assassin tente de la tuer, elle lui propose de l’épouser ! Une proposition qui pourrait bien se retourner contre elle…
Mon avis : En découvrant le manga Criminelles fiançailles, dont je vous parlerai surement bientôt, le vendeur m'avait fortement recommandé cette nouvelle série. J'ai donc succombé au tome 1 et, contrairement à la tendance globale, je n'ai pas été convaincue. L'histoire pourrait avoir du potentiel, mais je trouve le personnage de Satoko assez terne et le décalage entre elle et Goto mal dosé. La demoiselle manque de répondant. Et surtout, la situation est précipitée : comment croire que pour se sauver il est nécessaire de se retrouver coincer sur une île dans laquelle Satoko devra jouer les courtisanes. Bref, je trouve cela loufoque certes, mais aussi mal construit et je n'ai pas envie de poursuivre.
Bionique, de Koren Shadmi
L'histoire : Victor, adolescent gentil et timide, essaie désespérément d'attirer l'attention de Patricia, sans grand succès. Mais celle-ci est victime d'un grave accident. À son retour à l'université, Patricia est métamorphosée : elle est désormais mi-femme, mi-robot. Mais Victor va rapidement constater que c'est bien plus que l'apparence de sa camarade qui a changé...
Mon avis : Dans un futur assez proche, les handicapés pourront bénéficier de toute la technologie et disposer de prothèses bioniques. On pourrait dès lors imaginer un album d'anticipation qui poserait des questions sur ce qu'est l'humanité. Mais non. L'auteur se borne à une histoire sentimentale assez mauvaise, où un pauvre gars très naïf se fait malmener par une jeune fille riche égoïste dotée des dites prothèses. Il reste devant cela totalement apathique, ce qui fait qu'aucun des deux personnages ne peut trouver grâce aux yeux du lecteur. Les dessins, sans être très beaux, font le job. Mais il est dommage que l'auteur ne fasse pas mieux de ce récit.
Paul à la maison, de Michel Rabagliati
L'histoire : L'action de déroule en 2012, Paul est auteur de bande dessinée à temps plein et lance un nouvel ouvrage au Salon du livre de Montréal. Entretemps, sa fille part travailler en Angleterre, Lucie n'habite plus avec lui et sa mère ne va pas bien... Paul à la maison traite du deuil, sous de multiples formes.
Mon avis : Je commence ici par le neuvième tome d'une série qui détaille la vie de Paul. Cet opus est consacré au deuil : celui de la vie de couple, celui de la mère, celui de la fille qui quitte le nid parental. Au milieu de tout cela, Paul lutte avec la dépression et toutes ces conséquences : repli sur soi, morosité, problèmes de santé... Si cet album est indubitablement sombre vue la gravité du quotidien évoqué, il n'est pas pour autant plombant, juste le reflet d'une réalité pas toujours évidente dont il faut bien s'accommoder. Et puis les cases de cet album regorgent de détails qui font la richesse et apportent la vie en mouvement, là où Paul semble stagner. La mélancolie se teinte alors d'humour.
Une chouette découverte, j'espère que la bibliothèque dispose d'autres tomes de la série.
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