Un cadavre dans la bibliothèque [Agatha Christie]

L'auteur : On ne présente plus la reine du crime voyons ! Cette catégorie disparaîtra donc dans les prochains billets sur ses romans ! Par contre, j'ai déjà présenté Death on the Nile, L'affaire Protheroe et À l'hôtel Bertram.

L'histoire : - Madame, Madame ! Il y a un cadavre dans la bibliothèque !
Puis, avec un sanglot nerveux, la femme de chambre sortit.
Mrs Bantry se dressa sur son séant.
Son rêve prenait-il un tour extravagant, ou Mary s'était-elle vraiment précipitée dans la pièce en criant cette phrase incroyable, fantastique : "Madame, il y a un cadavre dans la bibliothèque" ?
- C'est impossible, prononça tout haut Mrs Bantry, j'ai dû rêver !
Mais elle était convaincue de n'être point le jouet de son imagination, Mary, cette femme si pondérée, avait réellement proféré des paroles étranges.

Mon avis : Première participation au Challenge Agatha Christie de George avec un opus où l'on retrouve notre bonne Miss Marple, le plus fin limier de Sainte-Mary-Mead. Cette fois, le cadavre d'une toute jeune fille, blonde, apprêtée, est retrouvé dans la bibliothèque des ses amis. Sur la demande de Mrs Bantry, elle va essayer de faire la lumière sur ce mystère. Fidèle à elle-même, elle n'apparaît pas beaucoup pendant les 3/4 du roman, laissant les autres mener l'enquête et lui rapporter les conversations avec les différents protagonistes. Elle sait néanmoins assister aux entretiens cruciaux, qui paraissent pourtant au lecteur les plus banals. Et comme toujours, elle sera la seule à découvrir l'élément primordial qui induit en erreur les enquêteurs et le lecteur avec eux.
Peut-être moins spectaculaire que les romans les plus réputés que sont Le crime de l'Orient Express, Dix petits nègres et Le meurtre de Roger Ackroyd, ce roman, comme beaucoup d'autres de l'auteur, se dévore au coin du feu, un tasse de thé bien chaude, quelques scones, et on retrouve la vieille Angleterre avec plaisir. J'ai particulièrement souri lorsqu'un des interlocuteurs de Miss Marple, après lui avoir été présenté, lui demande si elle écrit des romans policiers ou lorsqu'un jeune enfant demande à un policier s'il aime les romans policiers car lui-même en raffole et a obtenu les autographes de Dorothy Sayers, d'Agatha Christie, de Dickson Carr et H-C Bailey. J'aime cette mise en abîme qui me rappelle un peu la façon qu'avait Hitchcock d'apparaître dans ses films. Et j'avoue à ma honte ne pas connaître ces autres auteurs, à l'exception de J.D. Carr, mais de nom seulement. Je m'en vais aller voir ce qu'ils ont écrit, tiens !