Sans Forme [Gail Carriger]

Après Sans Âme, voici le deuxième volet du protectorat de l’ombrelle.

L'histoire : Miss Alexia Tarabotti est devenue Lady Alexia Woolsey.
Un jour qu’elle se réveille de sa sieste, s’attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s’en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication… laissant Alexia seule aux prises avec un régiment de soldats non humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n’est point amusée du tout.
Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontournable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !

Mon avis : Sitôt paru, sitôt acheté. Car c’est peu dire que je l’attendais cette suite ! Et sitôt lu également. J’ai bien essayé au début de faire durer le plaisir, mais impossible de résister très longtemps. Encore une fois, les pages se dévorent littéralement. On retrouve beaucoup d’ingrédients du premier tome, mais un peu moins de fleur bleue. C’est que l’histoire d’amour n’est plus à écrire… même si on assiste toujours avec autant de plaisirs à leurs joutes verbales. On retrouve aussi les machines et autres engins bizarres, typiques du steampunk. Le lecteur fait aussi un petit voyage en dirigeable, pour aller en Écosse, dans un château venteux et froid, gouverné par une meute de loups-garous sans chef à leur tête. Et si Alexia, devenue lady Maccon par son mariage avec Conall, s’envoie en l’air (façon de parler, hein !), c’est que son rôle de muhjah auprès de la reine Victoria l’oblige à découvrir pourquoi, dans certaines conditions, les êtres surnaturels semblent perdre tous leurs pouvoirs et redevenir simples humains. C’est l’occasion de faire prendre de l’ampleur à deux personnages, Ivy l’amie d’Alexia et Tunstell, le porte-clés de son mari. Tous deux sont aux mains d’un tendre sentiment qui leur fait perdre la tête et oublier leurs devoirs et leur position sociale. La meute et les principes qui la régissent sont davantage détaillés. Une partie de la lumière est aussi faite sur l’ancienne vie de lord Maccon.
Gail Carriger a un vrai don pour créer tout un monde, qui se tient, avec des objets bizarres et des créatures étranges. Pourtant, chacun semble vivre avec l’autre plutôt convenablement : des vampires, des loups-garous, des para-naturels, des lesbiennes, des gens plutôt collet-montés… même si il faut rester vigilant pour ne pas revenir aux âges sombres. Enfin, les dernières pages revêtent un caractère dramatique qui n’était absolument pas dans le ton du premier. Et qui donne terriblement envie de connaître la suite !

Commentaires

SBM a dit…
j'ai ce tome-là mais pas le précédent : c'est gênant ?
La chèvre grise a dit…
@ SBM : Il vaut mieux lire le premier avant je pense. Au moins pour comprendre l'histoire et en profiter pleinement.
Lilibook a dit…
Une lecture très tentante !

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