Le jeu de l'ange [Carlos Ruiz Zafón]
L'auteur : Carlos Ruiz Zafón est un écrivain catalan né en septembre 1964 à Barcelone. Il commence l'écriture à 14 ans, puis travaille dans la publicité avant d'arrêter pour l'écriture. Son cinquième roman, L'ombre du vent, a été encensé par les critiques et par la blogosphère, a été sélectionné pour le prix Femina étranger de 2004 et a reçu notamment le prix Planeta.
Le jeu de l'ange est son 6e roman.
L'histoire : Dans la turbulente Barcelone des années 1920, David, un jeune écrivain hanté par un amour impossible, reçoit l'offre inespérée d'un mystérieux éditeur : écrire un livre comme il n'en a jamais existé, "une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués", en échange d'une fortune et, peut-être, de beaucoup plus.
Mais du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique de destruction se met en place autour de lui, menaçant les êtres qu'il aime le plus au monde. En monnayant son talent d'écrivain, David aurait-il vendu son âme au diable ?
Pour reprendre sa liberté et sauver la femme qu'il aime, David puise ses forces dans la Barcelone envoûtante du Cimetière des livres oubliés, où se côtoient des êtres abandonnés de l'humanité mais aussi des personnages attachants, uniques, puissants.
Mon avis : Comme beaucoup, j'ai entendu parlé du premier roman de Carlos Ruiz Zafón sur la blogosphère, mais je ne l'ai pas lu. Quand je me suis vue proposer ce deuxième ouvrage, je n'y suis donc pas allée à l'aveuglette. J'ai pris le temps de lire la quatrième de couverture et de me dire que ça pouvait être pas mal du tout. Et puis, le visuel de ce livre est réussi. En le recevant, j'ai été étonnée du nombre de pages : 535, tout de même. J'ai eu peur de ne pas aimer, me sentant le devoir moral de finir ce livre et de donner un avis en connaissance de cause.
La première chose à dire est que j'ai été surprise par le style. Un style sombre et gothique, mais en même temps lumineux dans sa façon d'entrainer le lecteur. Certes, le début est lent car tout doucement, l'auteur conduit le lecteur dans le cœur de sa toile qu'il tisse avec brio. Un mélange de réel et de fantastique, justement dosé. On sent que ce mystérieux éditeur n'est pas un être humain normal. On sent que quelque chose se passe, que le destin se met en route, inexorablement. Il y a chez David Martín un Faust qui s'ignore.
Dans la deuxième partie, le pacte arrive. Quelques petits détails gênent : l'improbabilité de l'épisode de la machine à écrire, le personnage principal qui semble prendre la grosse tête et devient désagréable et hautain avec ceux qui l'entoure... Un peu, mais pas trop. La tension monte tout doucement, lorsque David Martín se rend compte que quelque chose cloche, que ce soit par rapport à ce mystérieux éditeur avec lequel il est pieds et poings liés, ou par rapport à sa maison qui semble attirer les destins funestes. Et le lecteur se retrouve lié à ce roman. Alors, oui, David Martín découvre bien après le lecteur qu'il se fourre dans de mauvais draps. Mais je ne le trouve pas naïf : il se pose des questions, il hésite, mais croit à sa chance. N'est-ce pas ce qui nous fait tous avancer ? Et puis le personnage d'Isabella apporte de la légèreté et de la gaieté à ce monde sombre qui engloutit de plus en plus David. Il devient alors difficile de laisser le livre ne serait-ce que quelques instants (comprenez ma difficulté, moi qui lit dans les transports en commun, quand je devais le laisser pour toute une journée de travail !).
Enfin, la troisième partie voit David Martín lutter désespérément pour comprendre et sauver ce qui peut l'être. La tension est à son apogée. Seule la fin nous laisse un peu sur notre faim. Mais c'était prévisible vu la teneur et le sujet du roman.
Alors, j'ai lu beaucoup de critiques moins positives, la plupart venant de lectrices ayant déjà lu le premier opus parlant du cimetière des Livres oubliés. et croisant les Sempere. Peut-être ont-elles été enclines à comparer les deux volumes. Ce n'était pas mon cas. Et je trouve, celui-ci assez réussi. Certes, l'action n'est pas le cœur du roman. Il y a également l'utilisation du même ressort à répétition : on entre dans une pièce noire, dont on ne voit pas grand chose, la porte grince... Mais j'ai été portée par le style doux, légèrement amer de l'écrivain. Je ne m'attendais pas à un roman d'action mais à quelque chose de plus onirique et je n'ai pas été déçue. Un vrai plaisir donc !
Un coup de cœur !
Un roman lu dans le cadre du partenariat Bob avec les éditions Robert Laffont.
Le jeu de l'ange est son 6e roman.
L'histoire : Dans la turbulente Barcelone des années 1920, David, un jeune écrivain hanté par un amour impossible, reçoit l'offre inespérée d'un mystérieux éditeur : écrire un livre comme il n'en a jamais existé, "une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués", en échange d'une fortune et, peut-être, de beaucoup plus.
Mais du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique de destruction se met en place autour de lui, menaçant les êtres qu'il aime le plus au monde. En monnayant son talent d'écrivain, David aurait-il vendu son âme au diable ?
Pour reprendre sa liberté et sauver la femme qu'il aime, David puise ses forces dans la Barcelone envoûtante du Cimetière des livres oubliés, où se côtoient des êtres abandonnés de l'humanité mais aussi des personnages attachants, uniques, puissants.
Mon avis : Comme beaucoup, j'ai entendu parlé du premier roman de Carlos Ruiz Zafón sur la blogosphère, mais je ne l'ai pas lu. Quand je me suis vue proposer ce deuxième ouvrage, je n'y suis donc pas allée à l'aveuglette. J'ai pris le temps de lire la quatrième de couverture et de me dire que ça pouvait être pas mal du tout. Et puis, le visuel de ce livre est réussi. En le recevant, j'ai été étonnée du nombre de pages : 535, tout de même. J'ai eu peur de ne pas aimer, me sentant le devoir moral de finir ce livre et de donner un avis en connaissance de cause.
La première chose à dire est que j'ai été surprise par le style. Un style sombre et gothique, mais en même temps lumineux dans sa façon d'entrainer le lecteur. Certes, le début est lent car tout doucement, l'auteur conduit le lecteur dans le cœur de sa toile qu'il tisse avec brio. Un mélange de réel et de fantastique, justement dosé. On sent que ce mystérieux éditeur n'est pas un être humain normal. On sent que quelque chose se passe, que le destin se met en route, inexorablement. Il y a chez David Martín un Faust qui s'ignore.
Dans la deuxième partie, le pacte arrive. Quelques petits détails gênent : l'improbabilité de l'épisode de la machine à écrire, le personnage principal qui semble prendre la grosse tête et devient désagréable et hautain avec ceux qui l'entoure... Un peu, mais pas trop. La tension monte tout doucement, lorsque David Martín se rend compte que quelque chose cloche, que ce soit par rapport à ce mystérieux éditeur avec lequel il est pieds et poings liés, ou par rapport à sa maison qui semble attirer les destins funestes. Et le lecteur se retrouve lié à ce roman. Alors, oui, David Martín découvre bien après le lecteur qu'il se fourre dans de mauvais draps. Mais je ne le trouve pas naïf : il se pose des questions, il hésite, mais croit à sa chance. N'est-ce pas ce qui nous fait tous avancer ? Et puis le personnage d'Isabella apporte de la légèreté et de la gaieté à ce monde sombre qui engloutit de plus en plus David. Il devient alors difficile de laisser le livre ne serait-ce que quelques instants (comprenez ma difficulté, moi qui lit dans les transports en commun, quand je devais le laisser pour toute une journée de travail !).
Enfin, la troisième partie voit David Martín lutter désespérément pour comprendre et sauver ce qui peut l'être. La tension est à son apogée. Seule la fin nous laisse un peu sur notre faim. Mais c'était prévisible vu la teneur et le sujet du roman.
Alors, j'ai lu beaucoup de critiques moins positives, la plupart venant de lectrices ayant déjà lu le premier opus parlant du cimetière des Livres oubliés. et croisant les Sempere. Peut-être ont-elles été enclines à comparer les deux volumes. Ce n'était pas mon cas. Et je trouve, celui-ci assez réussi. Certes, l'action n'est pas le cœur du roman. Il y a également l'utilisation du même ressort à répétition : on entre dans une pièce noire, dont on ne voit pas grand chose, la porte grince... Mais j'ai été portée par le style doux, légèrement amer de l'écrivain. Je ne m'attendais pas à un roman d'action mais à quelque chose de plus onirique et je n'ai pas été déçue. Un vrai plaisir donc !
Un coup de cœur !
Un roman lu dans le cadre du partenariat Bob avec les éditions Robert Laffont.
Moralité: lire d'abord celui-ci puis "L'Ombre du Vent"! Noté
RépondreSupprimerVoir le comm de Cachou!!! je n'ai lu aucun des deux, donc...
RépondreSupprimerJe ne vais pas être plus originale que Cachou et Keisha : même réponse !
RépondreSupprimerIl faut absolument que je lise rapidement L'ombre du vent...
@Cachou, Keisha et Marie : je n'ai pas non plus lu "L'ombre du vent", mais effectivement, je pense que c'est un bon calcul de commencer par "Le jeu de l'ange". Apparemment "L'ombre du vent" est exceptionnel alors comme ça on n'est pas déçue.
RépondreSupprimerJ'ai entendu hier soir à France Inter une critique de ce livre au Masque et la Plume : c'était une descente en flèches monstrueuse :-) Comme quoi, tout le monde n'est pas d'accord...
Sans avoir encore lu "Le jeu de l'ange",j'ai quand même trouvé la critique du "Masque et la Plume" très excessive donc exagérée! J'ai bien aimé "L'Ombre du Vent" et j'ai moins envie de lire celui-ci maintenant! Je verrai plus tard!
RépondreSupprimer"Le Masque et la Plume" est un peu trop élitiste à mon goût. Et là, ça semblait plus être une critique de l'auteur (apparemement ils avaient tous vu ou lu une interview de Zafon) qu'ils estimaient puant. Ils reportaient tout sur le livre du coup. Dommage de ne pas faire une critique plus constructive.
RépondreSupprimerQuant à toi, je te conseille effectivement fortement de laisser passer du temps avant de te plonger dans "Le jeu de l'ange", mais de le lire tout de même :-)
C'est interessant de lire l'avis de quelqu'un qui n'a pas lu L'Ombre du vent avant celui-ci ! On sent un peu plus d'objectivité ;)
RépondreSupprimerC'est chouette que tu l'ai aimé, maintenant on passe au plat de résistance, suis les conseils de tout le monde et lis l'Ombre du vent ^^
Ah ça, aucun doute, je le lirai ! Il est même déjà acheté mais je veux laisser l'impression de celui-ci s'effacer pour le lire objectivement et puis j'ai un objectif PAL à tenir et "L'ombre du vent" n'est pas dedans !
RépondreSupprimerJe pense que je lirai "L'ombre du vent" avant celui-ci, car "L'ombre du vent" est dans ma PAL. :-)
RépondreSupprimerEn tout cas, c'est un auteur que j'ai bien envie de découvrir. Mais en même temps, j'ai toujours du mal à me mettre à un roman dont j'ai entendu tant de bien... A voir donc ! (Et puis Angélique passe avant ! ;-))
Si Angélique passe avant, tu n'es pas prête de le lire ;-) Quoi que, à la vitesse à laquelle tu les dévores...
RépondreSupprimerJe me trouve plutôt lente par rapport à Pimpi... :)
RépondreSupprimerTrès intéressante morale ! N'ayant lu ni l'un ni l'autre, je prends note !
RépondreSupprimerPour ma part, j'ai lu les deux et j'ai adoré les deux ! Ils sont à la fois très proches mais aussi très différents. Le premier est plus "réel", c'est peut-être là la plus grande différence...
RépondreSupprimerIl faut absolument que tu lises "L'ombre du vent" ! :D
Comme beaucoup, je te dirais de lire L'Ombre du vent, un vrai chef d'oeuvre!
RépondreSupprimerJ'ai aussi été déçue par Le Jeu de l'ange... on ne retrouve pas "l'esprit" du premier roman et c'est dommage...
Bonne lecture alors ;-)