Le loup des steppes [Hermann Hesse]
L'auteur : Hermann Hesse est un auteur, poète, peintre et essayiste allemand, puis suisse, né en juillet 1877 et mort en août 1962. Il obtient en 1946 le prix Goethe et le prix Nobel de littérature.
L'histoire : Expérience spirituelle, récit initiatique, délire de psychopathe, Le Loup des steppes multiplie les registres. Salué à sa parution en 1927, notamment par Thomas Mann, qui déclare : "Ce livre m'a réappris à lire", interdit sous le régime nazi, roman culte des années 1960 à 1970, c'est une des œuvres phares de la littérature universelle du XXe siècle.
Mon avis : Voici un roman que je n'ai pas choisi. Que je vous explique : au boulot, un petit jeu circule, où chacun donne son roman favori, ou à défaut un roman qui l'a réellement marqué. Régulièrement, on pioche un titre. Voilà comment j'ai été amenée à lire La Horde du Contrevent, coup de cœur pour moi. Et voilà comment j'ai été amenée à lire ce livre-ci. Je l'ai entamée avec beaucoup moins d'enthousiasme, en mode "c'est le jeu ma pauvre Lucette". Pas le meilleur état d'esprit, j'en conviens...
Hermann Hesse nous donne à voir, sous les traits de Harry Heller, qu'on imagine sans peine être son double, les visions maladives d'un individu isolé, dépressif, névrosé, incapable de se sentir content de lui-même et de son sort, un éternel insatisfait. Par là, on ressent comme une souffrance la précarité de l'existence humaine, le sentiment de solitude d'un homme égaré dans un monde qu'il ne comprend pas, le regard sur une société qui court après le bonheur, où les hommes agissent comme des moutons sans chercher à exister par eux-mêmes. Ce roman est intemporel et universel.
Sauf que... pour moi, il n'y a pas de dichotomie de l'être, qui serait mi-humain, mi-bête. Il y a des contradictions qui sont l'essence même de la nature humaine, faillible, et avec lesquelles il faut apprendre à vivre. Ce n'est pas facile, mais ce n'est pas non plus en se livrant en permanence, pendant 300 pages, à l'introspection la plus égocentrique et narcissique que cela en devient plus aisé. Or, c'est à cela que se livre notre anti-héros par excellence, Harry Heller, qui voit se battre en lui l'homme qui aspire à la compagnie et "le loup des steppes" qui n'aspire qu'à critiquer et vivre en autarcie, loin de tous.
Pendant les 165 pages que j'ai lu, je n'avais qu'une envie, lui dire "grandis ! " en le secouant bien fort.
L'histoire : Expérience spirituelle, récit initiatique, délire de psychopathe, Le Loup des steppes multiplie les registres. Salué à sa parution en 1927, notamment par Thomas Mann, qui déclare : "Ce livre m'a réappris à lire", interdit sous le régime nazi, roman culte des années 1960 à 1970, c'est une des œuvres phares de la littérature universelle du XXe siècle.
Mon avis : Voici un roman que je n'ai pas choisi. Que je vous explique : au boulot, un petit jeu circule, où chacun donne son roman favori, ou à défaut un roman qui l'a réellement marqué. Régulièrement, on pioche un titre. Voilà comment j'ai été amenée à lire La Horde du Contrevent, coup de cœur pour moi. Et voilà comment j'ai été amenée à lire ce livre-ci. Je l'ai entamée avec beaucoup moins d'enthousiasme, en mode "c'est le jeu ma pauvre Lucette". Pas le meilleur état d'esprit, j'en conviens...
Hermann Hesse nous donne à voir, sous les traits de Harry Heller, qu'on imagine sans peine être son double, les visions maladives d'un individu isolé, dépressif, névrosé, incapable de se sentir content de lui-même et de son sort, un éternel insatisfait. Par là, on ressent comme une souffrance la précarité de l'existence humaine, le sentiment de solitude d'un homme égaré dans un monde qu'il ne comprend pas, le regard sur une société qui court après le bonheur, où les hommes agissent comme des moutons sans chercher à exister par eux-mêmes. Ce roman est intemporel et universel.
Sauf que... pour moi, il n'y a pas de dichotomie de l'être, qui serait mi-humain, mi-bête. Il y a des contradictions qui sont l'essence même de la nature humaine, faillible, et avec lesquelles il faut apprendre à vivre. Ce n'est pas facile, mais ce n'est pas non plus en se livrant en permanence, pendant 300 pages, à l'introspection la plus égocentrique et narcissique que cela en devient plus aisé. Or, c'est à cela que se livre notre anti-héros par excellence, Harry Heller, qui voit se battre en lui l'homme qui aspire à la compagnie et "le loup des steppes" qui n'aspire qu'à critiquer et vivre en autarcie, loin de tous.
Pendant les 165 pages que j'ai lu, je n'avais qu'une envie, lui dire "grandis ! " en le secouant bien fort.
Objectif PAL : -45
Je viens juste de lire ce livre et à l'inverse de toi, j'ai apprécié ce voyage introspectif qui a au moins pour originalité d'être écrit, et bien écrit. Il propose une aventure fantasmagorique et philosophique à ce mal de vivre mais aussi énonce les positions politiques choquantes pour l'époque de Hermann Hesse.
RépondreSupprimer@ Ys : J'avoue que le personnage m'a tellement agacée que je n'ai pas su voir le politique de l'histoire...
RépondreSupprimerEn tout cas, je lirai ton avis !
Voilà un auteur qu eje lirai à reculons aussi. Mais c'est le jeu, tu as raison, ma pauvre lucette, rires.
RépondreSupprimerUn auteur vers lequel je ne suis pas vraiment attirée et ton billet ne m'encourage pas à réviser mon jugement. Les "introspections narcisssiques"... franchement pas mon genre. Je passe, en espérant qu'aucun de mes collègues ne soient fan d'Hesse ;-)
RépondreSupprimer@ Alex-Mots-à-Mots : après, ce n'est que mon avis, et je ne l'ai clairement pas approché sous le bon angle...
RépondreSupprimer@ Zalrine : Voilà, c'est exactement ça, des "introspections narcissiques" ! Ce n'est pas mon truc :-)