Le cru de la comtesse [Tom Sharpe]

Un autre titre de Tom Sharpe qui attendait depuis un bon moment sur mes étagères.

L'histoire : "Pèlerin avait passé les quinze premières années de sa vie à marcher sur les pieds des autres et il était grand temps qu'il ait les siens sur terre." Tel est le jugement lucide de M. Clyde-Browne, un avocat de grand renom sur son propre rejeton. Aussi ses parents décident-ils de le conduire au collège de Growbourne, une école dont la vocation première est de former de jeunes cancres destinés à enrichir les rangs de l'armée de sa Très Gracieuse Majesté. L'aimable crétin va trouver dans cet environnement la place qui lui revient. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul... le romanesque M. Glodstone - le professeur le plus obtus du collège - s'entiche de Pèlerin. Les vacances venues, ces deux nigauds vont embarquer à bord d'une vieille Bentley pour la France. Cette odyssée rocambolesque est l'aventure la plus folle et la plus abracadabrante qui soit née de l'imagination sadique de Sharpe.

Mon avis : Sharpe est une sorte de refuge pour moi. Une façon de laisser le monde normal, habituel, loin derrière moi, de vivre une expérience ébouriffante. Je sais que je serais dépaysée et que le monde n’en sortira pas complètement intact.
En quelques lignes, on sent déjà que tout va dégénérer. Pèlerin est un jeune homme qui prend tout ce qu’on lui dit au pied de la lettre. Son père, conscient du problème, essaie de lui faire comprendre, avant de se résoudre à le pousser faire une carrière dans l’armée, seul endroit où l’obéissance aveugle peut être un avantage. Il entre donc au collège de Groxbourne. Entrainé par un professeur en mal d’aventures, il vole au secours d’une comtesse française qui n’en a nul besoin. Direction donc le château de celle-ci, après diverses péripéties dans la campagne française. Seulement la comtesse n’est pas au château, qu’elle a laissé à des touristes et à des congrès politiques. Agressés en pleine nuit par Pèlerin qui réclame à grands cris la comtesse, les participants sont particulièrement perturbés. Incapable de suivre le rythme d’enfer de Pèlerin, Glodstone tombe entre leurs mains. Au final, comme toujours avec Tom Sharpe, tous les protagonistes paieront un fort tribut, à l’exception du plus coupable mais du plus naïf d’entre eux.
Des rebondissements et des situations abracadabrantes, de l’humour, du loufoque… Comme Wilt, c’est encore une fois le corps enseignant qui en prend pour son grade. C’est, comme d’habitude, complètement barré. Et même si mes romans favoris restent Wilt et Le bâtard récalcitrant, on en redemande.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Thérapie [Sebastian Fitzek]

La cité Abraxas

Cézembre [Hélène Gestern]