La grande course de chars à voiles [Michael Coney]

L'auteur : Né en septembre 1932 et mort en novembre 2005, Michael Coney était un écrivain britannique venu à l'écriture vers l'âge de 40 ans après avoir été comptable ou encore directeur d'hôtels.

L'histoire : Voici l'ouverture d'une immense épopée, Le Chant de la Terre, l'un des plus grands cycles de la littérature de science-fiction, par son envergure et par sa poésie. Elle contera non seulement l'histoire de toutes les humanités mais aussi celle de tous les possibles et, plus encore, celle de Starquin, le Cinq-en-Un, un être de dimensions vraiment interstellaires.
Voici l'histoire d'un monde où la technologie sauvage qui a menacé de détruire la Terre a été oubliée et où la sculpture des êtres vivants a pris sa place. Karina, héroïne de La Grande Course de chars à voiles est une felina, issue du croisement d'un Vrai Humain et d'un chat ; elle a la beauté d'une femme et la souplesse d'un félin, sa cruauté et sa violence. La vie lui fera rencontrer Raoul, le fils du capitaine indomptable, et la tendresse. Tandis que se déroule sur un rail unique, à travers forêts, jungles et marais, la terrible, la fantastique grande course de chars à voiles.

Mon Avis : Je ne connaissais pas Le Chant de la Terre, ce cycle de SF qui fait partie des classiques du genre, avant qu'on ne m'offre ce premier tome. J'étais méfiant car je suis assez dubitatif vis-à-vis des cycles trop ambitieux qui se noient parfois dans leur propre complexité ou dérivent dans la niaiserie ou le délayage. De plus, les écrivains de SF sont rarement de grands écrivains et, malgré de bonnes idées, un cycle peut vite devenir lassant. Quand on tombe sur des pépites de littérature comme Hyperion/Endymion de Dan Simmons, le reste peut vite sembler bien fade. Mais Le Chant de la Terre n'est pas fade, loin de là et ce premier opus m'a surpris de bout en bout de par son originalité et son ambiance onirique si particulière.
Autant le dire tout de suite, on n'est pas dans du tout dans la SF froide et scientifique. On est plus proche de la fantasy voire du conte et ça m'a fait penser à Jack Vance que je vous conseille d'ailleurs chaudement.
Ici, l'ambiance particulière vient de la construction du récit qui prend place dans un futur très très lointain. L'auteur fait un parallèle entre des passages du fameux Chant de la Terre, sorte de mythe contant l'histoire de l'humanité et d'une étrange entité interstellaire dénommée Starquin, et les événements antérieurs, mais toujours dans notre futur à nous (compliqué à expliquer par écrit, mais très simple à comprendre à la lecture, je vous rassure !). On ne parle plus d'une humanité unique mais de plusieurs, car les hommes ont essaimé l'univers, rencontrés d'autres formes de vie et eux-mêmes évolué en différentes races d'hommes suite à des mélanges génétiques avec des espèces animales.
L'auteur y ajoute le concept des possibles : l'univers n'est pas un mais multiple, et les événements ne se déroulent pas de façon linéaire : une personne peut faire un choix, mais également un autre au même moment, changeant ainsi complètement l'histoire... ou pas. Le récit met ainsi en parallèle différentes histoires possibles et non une seule.
Je vous laisse découvrir le récit par vous-même mais je vous conseille surtout de vous plonger dans l'ambiance qui rend ce récit si savoureux et vraiment unique. Sans oublier l'humanisme dont l'ensemble est teinté, abordant des problèmes très contemporains. 
Pour ma part, je vais m'empresser de récupérer les opus suivants pour savoir où tout cela va, car ce premier tome pose surtout un univers plus qu'il ne compte une histoire. Affaire à suivre donc !

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