La muraille de lave [Arnaldur Indridason]
Pendant qu'Erlendur est en vacances, ses adjoints travaillent. Elinborg menait l'enquête dans le dernier tome, La rivière noire. Cette fois, c'est Sigurdur Oli que le lecteur va suivre dans cette nouvelle enquête.
L'histoire : Abasourdi, Sigurdur lève les yeux vers l'imposante Banque centrale, surnommée la "muraille de lave" en référence à l'impénétrable barrière de corail de la mer d'Islande. Ici règnent le crime et la corruption : une employée, adepte du libertinage, a été poignardée. Sigurdur en est persuadé, l'assassin est entre ces murs. Plus que jamais, les conseils d'Erlendur seraient précieux, mais il a disparu...
Mon avis : Erlendur étant parti en vacances, le précédent tome La rivière noire était l’occasion de faire la part belle à Elinborg. L’histoire de La muraille de lave se situe en parallèle et se centre sur Sigurdur Oli, personnage habituellement secondaire. Jusqu’ici, il semblait froid, assez impoli et dénué du moindre tact et de la moindre empathie. Le lecteur va en découvrir un peu plus sur lui, et se rendre compte qu’il n’est pas dénué de failles.
Des relations compliquées avec sa mère et son père, qui n’ont rien en commun si ce n’est de s’être croisés le temps de faire un enfant, des problèmes de couple avec sa femme Bergthora,… sans aller jusqu’à rendre Sigurdur Oli sympathique, disons qu’Indridason lève le voile et montre encore une fois que tout n’est pas noir ou blanc. Sigurdur Oliveut vivre comme il l’entend et ne fait pas de concessions. Pour autant, il a des principes, une morale et un cœur.
Côté enquêtes, c’est assez paresseux. Trois intrigues se mêlent plutôt habilement : une histoire de chantage plutôt embarrassante et qui va dégénérer, la disparition d’un banquier sur la Muraille de lave, et l’enfance dévastée d’un petit garçon. Comme toujours, nous allons remonter le passé, sortir les cadavres du placard, ceux qui hantent les vivants. Mais le tout s’essouffle un peu, peinant parfois à décoller.
L’auteur
continue de brosser le portrait d’une Islande corrompue et enrichie
trop vite, sans morale. Écrit peu de temps après la crise qui touche de
plein fouet le pays, il évoque ces dérives de la finance et ces combines
auxquelles se livrent les banques. Tout est bon pour de l’argent,
véritable dieu à qui beaucoup sacrifient tout.
La muraille de lave, d'Arnaldur Indridason
Traduit par Éric Boury
Éditions Points
Mai 2013
Lu cet été sous le soleil ?
RépondreSupprimerPersonnellement, Erlendur ma manque...
RépondreSupprimer@ Alex Mot-à-Mots : je me demande ce qui te fait croire ça ;)
RépondreSupprimer@ Aelys : c'est sur, il manque, on aimerait de ses nouvelles. Mais pour autant, le roman tient bien la route sans lui.
Pour commencer avec cet auteur, tu me conseillerais quel tome ?
RépondreSupprimerPolar + Islande = gniii!
@ Mariejuliet : si je peux me permettre, il faut commencer par le commencement... Car les enquêtes sont différentes à chaque tome mais la vie des 3 enquêteurs est racontée au fil des tomes. :-)
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