Le bleu est une couleur chaude [Julie Maroh]
L'auteur : Née en 1985 à Lens, Julie Maroh est auteur de bandes dessinées. Elle a obtenu avec Le bleu est une couleur chaude le Prix du Public au Festival d'Angoulême 2011, qui sera adapté au cinéma par Abdelatif Kechiche sous le titre La Vie d'Adèle (Palme d'Or au festival de Cannes 2013).
L'histoire : La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir et lui permettra d'affronter le regard des autres.
Mon avis : Cette bande dessinée, je l'ai vu longtemps sur la blogosphère. Avec des avis assez largement positifs. Puis elle a été adaptée au cinéma par Abdellatif Kechiche. Le sujet ne m'inspirait pas plus que cela. Mais j'ai tout de même été intriguée par tout le tapage médiatique. Alors j'ai vu le film. Mouais. Et puis je suis tombée sur cet album à la bibliothèque et j'ai saisi l'occasion de découvrir l'origine de cette histoire.
Première chose : graphiquement, c'est assez réussi. Classique, pas forcément très original (après tout, la touche unique de couleur dans des planches en noir et blanc, Yslaire fait la même chose avec Sambre), mais ça fonctionne bien et ça se regarde sans déplaisir. Peut être bête à dire, mais ce n'est pas toujours le cas de certains albums que je lis.
Quant à l'histoire, ce qui frappe, c'est surtout qu'il n'y a aucun jugement. Tout est narré en toute innocence, celle de Clémentine qui se découvre, s'apprend et se confronte aux regards des autres, jeunes et adultes si prompts à mettre les gens dans des petites cases. Là où cette jeune fille s'ouvre à l'amour après un simple regard qui va la chambouler. Elle va analyser, essayer de comprendre ce qui peut à se point l'émouvoir. Avant d'oser puis d'assumer contre tous ceux qui restent enfermés dans leurs préjugés. Pourtant, Julie Maroh n'accuse pas la société pour autant, elle pointe juste du doigt la difficulté d'aimer pour certains de ses membres.
Première chose : graphiquement, c'est assez réussi. Classique, pas forcément très original (après tout, la touche unique de couleur dans des planches en noir et blanc, Yslaire fait la même chose avec Sambre), mais ça fonctionne bien et ça se regarde sans déplaisir. Peut être bête à dire, mais ce n'est pas toujours le cas de certains albums que je lis.
Quant à l'histoire, ce qui frappe, c'est surtout qu'il n'y a aucun jugement. Tout est narré en toute innocence, celle de Clémentine qui se découvre, s'apprend et se confronte aux regards des autres, jeunes et adultes si prompts à mettre les gens dans des petites cases. Là où cette jeune fille s'ouvre à l'amour après un simple regard qui va la chambouler. Elle va analyser, essayer de comprendre ce qui peut à se point l'émouvoir. Avant d'oser puis d'assumer contre tous ceux qui restent enfermés dans leurs préjugés. Pourtant, Julie Maroh n'accuse pas la société pour autant, elle pointe juste du doigt la difficulté d'aimer pour certains de ses membres.
Au final, il y a peu de dialogues pour raconter cet amour. Mais beaucoup de regards et de pensées mis en images. Pour révéler les sentiments au plus profond de l'âme humaine. Et en faire naturellement un plaidoyer pour plus de droits. Un sujet délicat joliment abordé, peut être trop. Il m'aura manquer un réel engagement peut être pour être totalement convaincue.
Le bleu est une couleur chaude, planche |
Le bleu est une couleur chaude, de Julie Maroh
Glénat
Mars 2010
Aahh, Le Bleu...
RépondreSupprimerTellement rien à voir avec le film qui en a été tiré!