En attendant Bojangles [Olivier Bourdeaut]
L'auteur : Né en 1980 à Nantes, Olivier Bourdeaut était agent immobilier avant de se consacrer à l'écriture après avoir perdu son travail. Son premier roman ne trouvant pas d'éditeur, il écrit en sept semaines En attendant Bojangles, qui reçoit de nombreux prix.
L'histoire : Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.
Mon avis : Des tonnes et des tonnes d’avis positifs et ce roman ne me tentait pas jusqu’à ce que Lelf avoue avoir été émue par sa lecture. Alors, j’ai craqué et j’ai moi aussi entamé cette lecture, d’autant qu’il vient tout juste de sortir en poche chez Folio, si ce n’est pas une aubaine pour ceux qui prennent les transports !
Bojangles, c’est avant tout un titre de Nina Simone. Une musique douce, gaie et quelques pointes de mélancolie. Et c’est sur cette musique que le couple fou danse tous les jours, sous les yeux du jeune narrateur. Fou parce que tout est déjanté dans cette famille : le père qui donne à la mère des prénoms différents tous les jours, une grue demoiselle comme membre de la famille, le carrelage noir et blanc du couloir pour jouer aux dames, le courrier qui s’empile sans être jamais ouvert… Aucun jour ne ressemble au précédent, si ce n’est qu’il y est toujours question de faire la fête et de boire des cocktails colorés.
Il faut accepter d’entrer dans la folie de cette famille, une folie sans temps mort, qui tourbillonne et pétille. Et pour peu que cela trouve un écho en vous, vous ne pourrez être que touché profondément par ce récit. La fin est forte, belle et tragique à la fois, éblouissante comme les personnages. L’ensemble sent bon l’ambiance rétro des années folles, et l'histoire est belle et tragique à la fois, éblouissante en tout cas. De celles qui vous font apprécier la vie à sa juste valeur et profiter de tous les instants de joie et de partage qui vous sont accordés par le destin.
"Jamais je ne les avais vus danser comme ça, ça ressemblait à une première danse, à une dernière aussi. C'était une prière de mouvements, c'était le début et la fin en même temps. Ils dansaient à en perdre le souffle, tandis que moi je retenais le mien pour ne rien rater, ne rien oublier et me souvenir de tous ces gestes fous." (p°141).
Bojangles, c’est avant tout un titre de Nina Simone. Une musique douce, gaie et quelques pointes de mélancolie. Et c’est sur cette musique que le couple fou danse tous les jours, sous les yeux du jeune narrateur. Fou parce que tout est déjanté dans cette famille : le père qui donne à la mère des prénoms différents tous les jours, une grue demoiselle comme membre de la famille, le carrelage noir et blanc du couloir pour jouer aux dames, le courrier qui s’empile sans être jamais ouvert… Aucun jour ne ressemble au précédent, si ce n’est qu’il y est toujours question de faire la fête et de boire des cocktails colorés.
Il faut accepter d’entrer dans la folie de cette famille, une folie sans temps mort, qui tourbillonne et pétille. Et pour peu que cela trouve un écho en vous, vous ne pourrez être que touché profondément par ce récit. La fin est forte, belle et tragique à la fois, éblouissante comme les personnages. L’ensemble sent bon l’ambiance rétro des années folles, et l'histoire est belle et tragique à la fois, éblouissante en tout cas. De celles qui vous font apprécier la vie à sa juste valeur et profiter de tous les instants de joie et de partage qui vous sont accordés par le destin.
"Jamais je ne les avais vus danser comme ça, ça ressemblait à une première danse, à une dernière aussi. C'était une prière de mouvements, c'était le début et la fin en même temps. Ils dansaient à en perdre le souffle, tandis que moi je retenais le mien pour ne rien rater, ne rien oublier et me souvenir de tous ces gestes fous." (p°141).
En attendant Bojangles, d'Olivier Bourdeaut
Éditions Finitude / Folio
Mars 2016 / Mai 2017
Tu as raison d'avoir attendu un peu, on en a trop parlé. Mais ça reste un bon roman!
RépondreSupprimerUn roman qui reste en mémoire, finalement.
RépondreSupprimerJe pense qu'après un tel avis ce serait bête de résister encore à ce roman (qui à la base ne me tentait pas plus que ça).
RépondreSupprimerMerci!
(et chouette cette musique, je la découvre!)
@ keisha : du coup, en ce moment c'est Elena Ferrante qui m'intrigue mais je pense aussi attendre, vu tout le foin qu'on en fait.
RépondreSupprimer@ Alex Mot-à-Mots : on verra d'ici quelques semaines :)
@ C'era : oui, tu peux tenter, mais pour lui donner plus de chance, n'en attends rien de précis.