À couteaux tirés, de Rian Johnson

Film américain de Rian Johnson, sorti le 27 novembre 2019, avec Daniel Craig, Tony Colette et Jamie Lee Curtis.

L'histoire : Célèbre auteur de polars, Harlan Thrombey est retrouvé mort dans sa somptueuse propriété, le soir de ses 85 ans. L’esprit affûté et la mine débonnaire, le détective Benoit Blanc est alors engagé par un commanditaire anonyme afin d’élucider l’affaire. Mais entre la famille d’Harlan qui s'entre-déchire et son personnel qui lui reste dévoué, Blanc plonge dans les méandres d’une enquête mouvementée, mêlant mensonges et fausses pistes, où les rebondissements s'enchaînent à un rythme effréné jusqu'à la toute dernière minute.

Mon avis : La saveur d'un très bon Agatha Christie servi par une distribution éblouissante pour donner un des films les plus divertissants de l'année, voilà ce qu'est À couteaux tirés.


Clairement référence à l’esprit des romans de la célèbre écrivaine britannique, le spectateur s’amuse follement à chercher le coupable. Tout est montré par la caméra qui ne cache rien, toutes les clés sont données. Seuls les personnages secondaires sont cachottiers et habités par l’appât du gain ou de l’héritage. Caricaturaux donc, mais c’est ce qui apporte la touche d’humour so british et grinçant, en plus de l’atmosphère très XIXe du grand manoir familiale. Quant au personnage principal, celui de l’infirmière Marta et non l’enquêteur Benoit Blanc, elle offre une personnalité aux petits oignons pour politiser légèrement ce récit : elle, immigrée, face à tout une famille de blancs privilégiés, racistes et hypocrites.


Après une première moitié de film servant à poser l’ambiance et les personnages, la seconde s’ouvre sur une révélation majeure assez tôt avant de relancer le rythme en brouillant les pistes. Le scénario, d’un classicisme savoureux, révèle d’habiles retournements de situation. Rian Johnson réussit parfaitement à dépoussiérer le genre.

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