La librairie Morisaki [Satoshi Yagisawa]

L'auteur
: Né en 1977, Satoshi Yagisawa est un écrivain japonais. La librairie Morisaki est son premier roman, récompensé par le Prix Chiyoda en 2008 et porté à l’écran.

L'histoire : Takoko a le cœur brisé par Hideaki, l'homme qu'elle aime, lui annonce ses fiançailles avec une autre. Dévastée, la jeune femme ne supporte plus de le croiser au travail et démissionne. Takako a bien du mal à remonter la pente... jusqu'au jour où elle reçoit un coup de téléphone de son oncle Satoru, qu'elle n'a pas revu depuis de nombreuses années. L'homme, un peu excentrique, est à la tête d'une vieille librairie d'occasion, implantée à Jinbôchô, le quartier des bouquinistes à Tokyo. Il lui propose de venir l'aider, et même de s'installer au premier étage de la boutique. Voyant enfin l'avenir lui sourire, Takako accepte et découvre parmi tous ces livres un nouveau langage qui lui était jusque-là inconnu.

Mon avis : Les romans japonais que je lis sont souvent des tranches de vie où des personnages un peu cabossés prennent le temps de se remettre sur pied. Je profite alors de la lecture pour découvrir toujours un peu plus la culture japonaise et je savoure souvent la plume pleine de délicatesse des auteurs ou autrices qui disent souvent beaucoup en peu de mots, avec pudeur.

J'avoue qu'ici, j'ai été déçue avec cette Librairie Morisaki car pour moi l'auteur ne dit rien de plus que ce qu'il dit, même s'il reste pudique sur les sentiments exposés. Cela manque de finesse, de sensibilité pour prendre vraiment. On est loin du style si délicat d'Aki Shimazaki par exemple.

Quand au récit lui-même, il est composé de deux parties distinctes. La première, annoncée dans la quatrième de couverture, raconte l'histoire de Takako qui trouve sa résilience dans le refuge de la librairie de son oncle, une librairie d'occasion spécialisée dans les auteurs japonais modernes. La seconde évoque le retour de sa tante qui avait quitté le domicile conjugale sans explication ; Takako va être mandatée par son oncle pour lui tirer les vers du nez. Cette deuxième histoire, si elle est intéressante, s'éloigne de la trame principale comme si l'auteur cherchait un prétexte pour ramener son personnage principal dans la librairie une fois que Takako a retrouvé son équilibre.

Une lecture facile et agréable mais qui au final manquera un peu de saveur à mon goût.


La librairie Morisaki, de Satoshi Yagisawa
Traduit par Déborah Pierret-Watanabe 
Éditions Hauteville
Septembre 2023

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