Un animal sauvage [Joël Dicker]
Après La vérité sur l'affaire Harry Québert et Le livre des Baltimore, voici ma troisième lecture d'un roman de Joël Dicker avec son tout dernier ouvrage, Un animal sauvage.
L'histoire : 2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d'être un banal fait divers...
Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun s'apprête à fêter ses quarante ans. La vie lui sourit. Elle habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller.
Son marie est empêtré dans ses petits arrangement.
Son voisin, un policier pourtant réputé irréprochable, est fasciné par elle jusqu'à l'obsession et l'épie dans sa vie la plus intime.
Et un mystérieux rôdeur lui offre, le jour de son anniversaire, un cadeau qui va la bouleverser.
Il faudra de nombreux allers-retours dans le passé, loin de Genève, pour remonter à l'origine de cette intrigue diabolique dont personne ne sortira indemne. Pas même le lecteur.
Mon avis : J'avais été un poil déçue par ma dernière lecture de Joël Dicker en 2017, Le livre des Baltimore. Au point que je n'avais rien lu d'autre de lui, jusqu'à ce qu'on m'offre son dernier roman paru dans sa propre maison d'éditions, Un animal sauvage. C'est du coup sans grande attente mais sans a priori non plus que je me suis lancée dans cette lecture. Et j'avoue que je ne suis ni déçue ni vraiment emballée.
On retrouve bien le style de l'auteur : assez plat, fait de retours arrière incessants qui font avancer lentement, très lentement l'intrigue principale et cette façon un peu agaçante de redire des choses déjà dites pour ménager le suspense. On sent bien que tout cela va nous amener à un retournement final et du coup, on subodore venir le truc. Pour autant, on a envie d'arriver à la date du braquage, de comprendre qu'est ce qui lit deux récits qui semblent bien distincts. Les paragraphes et les chapitres défilent sous nos yeux et le roman se dévore. Indubitablement, Dicker sait donc écrire et prendre son lecteur au piège.
L'histoire, prenant pour décor la Suisse pour nous dépayser un peu de ces éternels États-Unis, est celle d'un braquage qui va être commis dans vingt jours. Qui va le commettre ? La solution semble se trouver dans la famille Braun. L'auteur va donc sous nos yeux faire exploser cette famille pourtant parfaite et la mettre à nue. Mais ça manque de psychologie, d'empathie, d'attachement aux personnages. Ca manque de profondeur pour qu'on y croit et qu'on soit pleinement dedans.
Bref, ce roman de Dicker est caractéristique de ce que j'ai déjà lu de lui : quand on est dedans, c'est addictif, ça se lit sans effort ; une fois terminé, on se dit "tout ça pour ça" et on oublie bien vite. Le style n'est pas particulièrement bon, l'histoire pas particulièrement intéressante et pour autant, c'est un bon roman stéréotypé et divertissant. A prendre pour ce qu'il est et rien d'autre !
Un animal sauvage, de Joël Dicker
Éditions Rosie Wolfe
Mars 2024
Son tout premier m'avait plu, mais pas au point d'en lire d'autre. Et ton avis mitigé me conforte dans mon choix.
RépondreSupprimerJe n'ai lu qu'un seul roman de l'auteur "La disparition de Stephanie Mailer", je savais qu'il avait des avis partagés vis à vis notamment de son 1er roman, mais du fait que je n'avais rien lu avant, j'ai aimé ma lecture du coup. Je ne sais pas si je vais en lire d'autres, à voir, peut-être comme ça en effet, à l'occasion.
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