Séries #27

It's a sin

Ritchie, Roscoe et Colin débarquent à Londres en 1981. Les jeunes hommes vont commencer leur vie d'adulte avec un virus nouveau qui se propage dans la communauté gay. C’est l’histoire de leurs amis, de leurs amants et de leurs familles.
Dans la lignée d’un Queer as Folk (version UK de 1990), voici It’s a sin, qui revient sur l’émergence des années sida au Royaume-Uni en suivant une bande de cinq amis dont quatre jeunes hommes homosexuels. Au fur et à mesure, autour d’eux, une étrange maladie décime leurs amis. Jusqu’à ce qu’eux-mêmes soient touchés. Jill, leur colocataire et amie, va les accompagner. Son personnage est d’ailleurs inspiré par Jill Nalder, amie du réalisateur Russell Davies, devenue une activiste du mouvement AIDS outre-manche.

Le réalisateur de Years and Years, déjà une belle claque, met aussi bien en images la joie de vivre que la douleur de la séparation à venir. Attention, il faut regarder cette série avec du recul pour ne pas véhiculer de fausses informations, il faut la remettre dans son contexte, celui des années 90 où on ne savait quasi rien sur le sida, où des précautions excessives étaient prises et de fausses rumeurs répandues. En fait, elle montre assez bien à quel point on peut être démuni devant une maladie nouvelle, dont on découvre les spécificités petit à petit (et nous permet de relire la situation actuelle à l’aune des progrès de la médecine – et des investissements qu’on y met). Elle montre également à quel point la société est (encore) intolérante et dont on se voile bien trop souvent la face. Les bigots sont bien souvent responsables des morts en refusant d’accepter. Jill est un parfait contrepoids à cette hypocrisie permanente : elle est le point central de ce groupe d’amis, elle incarne parfaitement ce qui les lie : solidarité, amitié, tolérance.



The underground railroad




Cora Randall, une jeune esclave à la conquête de sa liberté dans le Sud des Etats-Unis avant la guerre de Sécession. Après s’être échappée d’une plantation de Géorgie, Cora découvre l’existence du légendaire « Chemin de fer clandestin », un réseau sous-terrain secret bien réel et rempli de chemins de fer et tunnels créés par des ingénieurs.

Passionnante série à l'esthétique et à la photographie rappelant Tales from the loop,  par l'ambiance qui s'installe doucement, par la musique aussi qui souligne habilement. L'onirisme est par contre remplacé par toute la noirceur et les démons qui hantent les Etats-Unis, dans son histoire mais aussi malheureusement encore de nos jours. Il s'agit d'une adaptation du roman éponyme de Colson Whitehead, que je n'ai pas lu. Dix épisodes, dix heures pour dire toute la souffrance subie par les esclaves africains. Sur le chemin de la liberté, la jeune Cora découvre les mille et une façons dont les Blancs torturent et renient toute l'humanité des Noirs, ouvertement ou en prenant parfois des dehors plus affables. Une opposition du beau et de l'atroce qui instruit et dérange ! A voir absolument.


Itaewon class



Un repris de justice et ses amis font front à un adversaire puissant pour réaliser leur rêve ambitieux : ouvrir un restaurant dans un quartier animé de Séoul.

Sur le seul pitch, j'avoue que je ne serais pas allée regarder de plus près. Je n'y connais rien en série coréenne ou kdrama, mais au détour d'une flânerie sur le net, je suis tombée sur des extraits de Seo Joon Park et de fil en aiguille, je me suis retrouvée à regarder cette série sur Netflix, sans trop savoir à quoi m'attendre. Mister a travaillé un temps pour une boite coréenne avec petit séjour à la clé à Séoul et en est revenu avec une drôle d'impression sur la culture et les mœurs. Alors c'est exactement ça qui m'a fascinée ici : la culture et les codes sociaux, fait de respect à outrance qui mettent parfois (souvent ?) la société dans une position délicate de corruption. Je vous en parlais déjà au moment de ma lecture des Enfants du silence de Gong Ji-young. Ici, c'est donc la même chose mais avec une thématique bien moins déprimante. Pour le reste, il ne faut pas s'attendre à grand chose, c'est cousu de fil blanc et la façon de filmer est exagéré. Mais je juge cela avec mes références d'européenne alors...

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