L'éternel mari [Fiodor Dostoïevski]

L'auteur : Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski est un écrivain russe né à Moscou en novembre 1821 et mort en février 1881. Il fait parti des grands noms de la littérature russe avec des romans comme Crime et châtiment.

L'histoire : Veltchaninov, tout occupé à une affaire juridique, repère pourtant un homme étrange, « un monsieur qui portait un crêpe à son chapeau », et qu'il ne cesse de croiser. Jusqu'à ce que l'homme vienne frapper à sa porte, en pleine nuit, et que Veltchaninov reconnaisse celui qui, neuf ans auparavant, était le mari de sa maîtresse.

Mon avis : Je vais vous faire un aveu. J'ai très envie de découvrir Dostoïevski et Tolstoi mais les pavés que sont leurs romans m'effraient. Alors, comme je l'ai fait avec Pouchkine, je commence par leurs œuvres les plus petites. Et ce titre ne dépassant pas les 200 pages me semblait parfait.. Comme en plus c'est un classique tombé dans le domaine public, j'ai pu le trouver gratuitement pour mon Kindle. Enfin, l'occasion de compléter une ligne dans mon challenge Petit Bac a fait le reste. J'ai donc enfin pu découvrir Dostoïevski.

Le problème avec cette politique de découverte, c'est que les plus petites oeuvres sont rarement les meilleures. Et ce fut le cas ici. Il faut dire que le personnage de Veltchaninov, hypocondriaque profond, névrosé qui ressasse ses souvenirs et les décortique à plaisir, n'est pas le plus indiqué pour provoquer chez moi un quelconque attachement. La vision des rapports de couple est loin d'être joyeuse puisque l' "éternel mari" dont il est question n'est rien de moins qu'un homme qui n'épouserait que des femmes destinées à le tromper. Mari, épouse défunte, ancien amant, fiancée de 15 ans, fille, tous ces personnages forment une danse macabre et obsessionnelle, faite de fascination et mêlée parfois d'indifférence.

Ceci dit, la tension entre le mari et l'ancien amant est assez bien rendue : le veuf sait-il que sa femme le trompait avec cet ami perdu de vue ? Mais on se perd dans les complexités abusives de cette tension, la situation étant parfois vraiment confuses. Les dialogues n'aident pas à clarifier tout ceci tant les personnages semblent proches de la folie. Peut être que des lourdeurs de traduction n'aident guère à simplifier d'ailleurs.

Un bof donc.


Je fais entrer cette lecture dans le challenge Petit Bac 2014 d'Enna, catégorie Sphère familiale.


Commentaires

  1. Une bonne technique, même si cet essai ne s'est pas avéré concluant !

    RépondreSupprimer
  2. @ Cathulu : elle a ses limites, car je ne suis pas une grande fan du format nouvelles, donc quand c'est trop court, je n'adhère qu'assez rarement.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Thérapie [Sebastian Fitzek]

La cité Abraxas

Cézembre [Hélène Gestern]