Tout ce qu'on ne s'est jamais dit [Celeste Ng]

L'auteur : Née en 1980, Celeste Ng est une auteur américaine. Tout ce qu'on ne s'est jamais dit est son premier roman.

L'histoire : Lydia est morte.
Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l’ignore encore…
Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu’elle n’a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d’université d’origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu’il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus.
Mais le corps de Lydia gît au fond d’un lac.
Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l’adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés. Des secrets si longtemps enfouis qu’au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées.

Mon avis : Roman souvent encensé sur la blogosphère et dans les médias, je dois dire que j’ai été très déçue par cette lecture.
Le style est fait de redites permanentes, l’histoire n’avance pas. Je ne sais pas si l’auteur imaginait poser ainsi une ambiance mystérieuse ou oppressante, mais ça m’a surtout fatiguée et agacée. Alors oui, le roman creuse la psychologie des 5 membres de la famille de façon très poussée. Mais trop à mon goût et il finit par être très lourd.
Car on comprend bien vite que la pauvre Lydia portait sur elle le poids des rêves brisés de sa mère et des angoisses de son père. Et aussi que la cause réelle de sa mort n’a que peu d’importance, l’important étant davantage de savoir si sa famille saura se reconstruire et corriger les erreurs, se parler enfin plutôt que de vivre dans le non-dit permanent.
Le point positif du roman, c’est la mise en lumière du sexisme et du racisme ambiant dans les années 60 à 80, la difficulté de vivre avec une différence. Marilyn est une femme qui n’a pas réussi à accéder à la profession qu’elle souhaitait, à la vie qu’elle rêvait et à laquelle elle a mis bien longtemps à renoncer. James lui est un américain d’origine étrangère qui n’a jamais su être accepté par les autres.
Bref, il y avait de l’idée et de la matière à exploiter mais faute d’un vrai style, je me suis passablement ennuyée avec cette lecture.

Tout ce qu'on ne s'est jamais dit, de Celeste Ng
Traduit par Fabrice Pointeau
Éditions Sonatine pour Kindle
Mars 2016

Commentaires

Alex Mot-à-Mots a dit…
Je partage entièrement ton avis : un style plat et un récit plein de redites.
XL a dit…
oups il est dans ma PàL et je n'arrive pas à me décider à l'ouvrir, ce n'est pas pour m'y encourager !

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