Aubrey Beardsley

Fin 2020 début 2021 le musée d'Orsay proposait une exposition sur Aubrey Beardsley qui n'avait au final connue que 3 semaines d'ouverture du fait de la pandémie de Covid 19. Je n'ai donc pas pu aller la voir. Je me suis rabattue sur un beau livre présentant ses dessins accompagnés de certains textes. Je tenais cependant à vous en parler.
 
 
Beardley est un artiste britannique né en 1872 à Brighton et mort en 1898, à 25 ans donc,  à Menton en France, que je ne connaissais pas avant d'entendre parler de  cette exposition. Mais j'ai tout de suite été happée par son univers graphique qui se distingue tant, ces illustrations proches de l'Art nouveau, tout en courbes contrastées noires et blanches, avec un dessin très chargé. Mort jeune, atteint de tuberculose très tôt, il fut très décrié, jugé décadent. Il a d'ailleurs largement collaboré avec Oscar Wilde lui-même condamné pour immoralité à cette époque. Notamment sur la pièce en un acte et écrite en français Salomé, dont il va illustrer la version anglaise. Mais avant cela, c'est grâce à son travail pour Le Morte d'Arthur de Sir Thomas Malory, de plus de cinq cent vignettes et illustrations, qu'il se fait connaître.

Le Morte d'Arthur, La dame du Lac présente Excalibur à Arthur - 1893


 
Salomé, J'ai baisé ta bouche, Iokanaan -1894

 
Salomé, La récompense de la danseuse - 1894
 
Il a également largement collaboré à l'illustration de revues comme The Studio dont il réalise la couverture du premier numéro, revue mensuelle consacrée aux arts fondée en 1893.

Couverture du premier numéro de The Studio, avril 1893

En 1894, il participe à la fondation de la revue The Yellow Book, dont il sera le directeur artistique des cinq premiers numéros. Il sera renvoyé par un de éditeur car, associé à tort au procès d'Oscar Wilde, sa réputation risquait d'entacher le magazine. Il va alors participer à la création de la revue The Savoy. Il en est le directeur artistique et il y publie à la fois des dessins mais également des textes. Car il est l'auteur d'un roman unique, érotique et baroque intitulé The Story of Venus and Tannhäuser: Under The Hill dont il ne publiera que cinq chapitres sur les dix prévus avant de tomber malade, de se rendre à Menton dans le sud de la France dans l'espoir de guérir puis de mourir en mars 1898.

Couverture du numéro deux de The Yellow Book - juillet 1894


Couverture du premier numéro de The Savoy - janvier 1896

Avant sa mort, alors que la revue The Savoy arrête de paraître en 1896. Beardsley œuvre à l'illustration du poème d'Alexander Pope intitulé La boucle de cheveu enlevée datant de 1717. Il signera neuf dessins pour une nouvelle édition qui parait en 1896.

La boucle de cheveu enlevée, La mèche enlevée - 1896

 Beardsley fut un artiste prolifique au style incomparable et remarquable.

Commentaires

nathalie a dit…
J'avoue, j'ai eu beaucoup de chance de pouvoir la visiter celle-là ! C'était un plaisir. Je connaissais ses illustrations pour Salomé, mais ses autres planches m'ont passionnée.
La chèvre grise a dit…
@ Nathalie : je ne connaissais pas du tout et j'ai été frustrée de ne pas pouvoir la découvrir après le confinement. Au total, elle n'aura été ouverte que 3 semaines ! Mais j'imagine que les œuvres étaient attendues ailleurs...

Posts les plus consultés de ce blog

La cité Abraxas

MAM Paris #10 : Le peignoir jaune de Tal-Coat

Musée du Quai Branly #4 : Amériques