Hôzuki [Aki Shimazaki]
Quatre ans après avoir découvert la saga du Poids des secrets d'Aki Shimazaki, je retrouve l'auteur avec son tout dernier roman, Hôzuki.
L'histoire : Mitsuko tient une librairie d'occasion spécialisée en ouvrages philosophiques. Elle y coule des jours sereins avec sa mère et Tarô, son fils sourd et muet. Chaque vendredi soir, pourtant, elle redevient entraîneuse dans un bar haut de gamme. Ce travail lui permet d'assurer son indépendance financière, et elle apprécie ses discussions avec les intellectuels qui fréquentent l'établissement.
Un jour, une femme distinguée passe à la boutique accompagnée de sa fillette, et les enfants de chacune sont immédiatement attirés l'un par l'autre. Sur l'insistance de la dame et pour faire plaisir à Tarô, bien qu'elle évite habituellement de nouer des amitiés, Mitsuko acceptera de les revoir. Cette rencontre pourrait toutefois mettre en péril l'équilibre de sa famille.
Mon avis : On retrouve ici toute la pudeur de la plume d'Aki Shimazaki. Elle donne à toutes les histoires qu'elle raconte une couleur particulière, faite de douceur et de délicatesse. Pas de sentiments forts et ravageurs, ou en tout cas ils ne sont pas décrits en ces termes. Car on se doute que l'inquiétude que doit ressentir Mitsuko est bien réelle devant l'irruption dans sa vie de madame Sato. Ainsi que la passion qui doit habiter celle-ci.
En entrant dans l'intimité de la vie de Mitsuko, l'auteur lève les voiles petit à petit sur qui elle est et qu'elle est sa vie. Elle décortique le sentiment maternel et le lien qui peut exister entre deux êtres. J'ai bien vite deviné qui pouvait être cette madame Sato et, comme la retenue caractéristique du style japonais n'entraîne guère à l'épanchement, il y a eu tout au long de ma lecture une sorte de distance infranchissable entre l'histoire et moi. Comme si je regardais tout ceci se dérouler devant moi, derrière une vitre, même si sans déplaisir aucun. J'ai été également surprise par le mélange entre la tradition qui encre profondément la vie de tous les personnages que nous croisons et la vie plus dissolue que mène Mitsuko le vendredi soir, sans que cela ne semble choquer personne pour autant.
Un joli roman donc, mais qui m'aura laissée en retrait.
En entrant dans l'intimité de la vie de Mitsuko, l'auteur lève les voiles petit à petit sur qui elle est et qu'elle est sa vie. Elle décortique le sentiment maternel et le lien qui peut exister entre deux êtres. J'ai bien vite deviné qui pouvait être cette madame Sato et, comme la retenue caractéristique du style japonais n'entraîne guère à l'épanchement, il y a eu tout au long de ma lecture une sorte de distance infranchissable entre l'histoire et moi. Comme si je regardais tout ceci se dérouler devant moi, derrière une vitre, même si sans déplaisir aucun. J'ai été également surprise par le mélange entre la tradition qui encre profondément la vie de tous les personnages que nous croisons et la vie plus dissolue que mène Mitsuko le vendredi soir, sans que cela ne semble choquer personne pour autant.
Un joli roman donc, mais qui m'aura laissée en retrait.
Hôzuki, de Aki Shimazaki
Actes Sud
Mars 2016
Une lecture douce et belle que j'avais bien aimée.
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