BD Express #40

La servante de l'empereur tome 1, de Haruki Yoshimura et Ichicha Hiiragi

L'histoire : Servir le jeune empereur, oui. L'épouser, non merci ! L'empire de Koen vit une situation inédite : un enfant d'à peine 5 ans est à sa tête ! C'est le moment pour la noblesse de placer ses pions, car la famille dont sera issue la future épouse de Sa Majesté prendra de facto le contrôle du pays ! Linfa, fille aînée du clan Ryu, se retrouve bien malgré elle en première ligne de ces luttes de pouvoir. À 17 ans, la voilà propulsée candidate aux fiançailles impériales par son père....

Mon avis : Des dessins indubitablement splendides. Mais quand on connait déjà Les carnets de l'apothicaire, on ne peut que voir ici la même inspiration : un univers impérial, une cours où une jeune fille va devoir trouver sa place au milieu des intrigues politiques, un destin imposé que Linfa cherche à tourner à son avantage, un caractère affirmé... Il y a dans la lecture de ce premier tome, clairement introductif certes, comme un furieux air de déjà vu. Qui fait que je ne poursuivrai pas ma lecture. Même si on peut deviner des points de divergence : attachement à l'empereur, histoire d'amour avec Soren très présente...


Mais ces différences sont trop shojo pour moi, et les similitudes trop importantes pour me tenir réellement en haleine.


Astérix tome 40 : L'iris blanc, de Fabcaro et Didier Conrad

L'histoire : Par une belle journée, le village voit arriver un Romain singulier, le médecin-chef Vicevertus, qui propose de faire connaître son école de pensée, tournée vers l’optimisme et poétiquement appelée l’Iris blanc. Distillant aux habitants du village conseils et compliments, Vicevertus semble sur le point de réussir la mission que César lui a confiée : réduire à néant l’agressivité des irréductibles Gaulois…

Le village parviendra-t-il à retrouver son instinct bagarreur ? Astérix et Obélix auront en tout cas fort à faire pour que leur chef Abraracourcix retrouve le sourire…

Mon avis : J'ai commencé cette lecture sans en attendre grand chose, tellement déçue par les derniers tomes parus, surtout parce que, comme beaucoup j'imagine, je n'y retrouve pas la saveur des albums de mon enfance. Ici, Fabcaro, dont on connait le succès rencontré avec son roman Le discours et sa bande dessinée Zaï Zaï Zaï Zaï, reprend le flambeau du scénario après Jean-Yves Ferry. Fabcaro, si vous lisez mes deux avis sur les oeuvres citées ci-dessus, vous saurez que je ne suis pas une adepte. Mais bon, pourquoi pas. Je lui reconnais un talent pour écrire des dialogues savoureux où les jeux de mots font mouche. Le problème ici c'est qu'il y en a beaucoup, trop, et surtout qu'ils ne s'adressent qu'à des adultes. Je défie les enfants de lire et de comprendre quoi que ce soit à cet album. Quant à l'histoire elle-même, on retrouve bien trop les trames narratives déjà exploitées du Devin ou de La zizanie : un individu isolé, missionné par Rome pour vaincre la cohésion de l'irréductible village gaulois. En plus, le scénario tarde à décoller. Juste une chose m'a vraiment réjouie, c'est la déprime du chef Abraracourcix, tout perdu sans sa femme.


Les hauts de Hurlevent, de Yann et Edith

L'histoire :  Sur les terres balayées par les vents du nord, le malheur s'abat lorsque M. Earnshaw recueille Heathcliff, un va-nu-pieds, qu'il élève comme ses propres enfants. Dès lors se déchaînera sur la lande isolée une violente tempête d'amours et de haines... Dès lors chacun ne gagnera le repos de son âme qu'au terme d'une douloureuse errance... Dès lors la paix reviendra peut-être sur les Hauts de Hurlevent ?

Mon avis : Un ouvrage qui permettra surement à ceux qui ne connaissent pas le roman original de découvrir l'œuvre d'Emily Brontë dans ses grandes lignes. Pour ceux par contre qui sont déjà conquis, et dont je fais partie, le récit est bien trop rapide, trop superficiel pour saisir la pleine puissance du drame qui se joue. C'est qu'il est difficile de résumer en 90 pages dessinées un roman qui en fait 400 et où tout se joue dans la tension entre les personnages.

On perçoit cependant pleinement que ceux-ci sont dans une spirale autodestructrice qui ne pourra que mal se terminer. J'ai cependant été moins conquise par les dessins d'Edith que je n'avais pu l'être dans sa collaboration avec Zidrou. Trop brouillon à mon goût.

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